Le métier d'ostéopathe pour animaux, métier dont la pratique n’est pas récente, devient aujourd’hui une profession à part entière en réponse à une demande grandissante notamment dans le monde équestre. La richesse des manipulations effectuées lors des séances de cette thérapie manuelle contribuent au déclenchement des processus naturels d’auto-guérison du corps de l’animal cible. Comme tout passionné, Quentin Ricolleau en a fait sa profession.
Ayant grandi à Pacy-sur-Eure, le jeune homme de 26 ans a acquis le titre d'ostéopathe pour animaux après 5 années d’études à Lisieux afin de s’installer finalement aux environs de Rouen. Dans son métier, il est chargé d’apporter du bien être à l’animal, de déceler les pathologies, d’accompagner l’animal soit durant sa carrière sportive soit lorsqu’il est atteint d’une pathologie lourde. Seul au sein de son entreprise, le jeune ostéopathe collabore souvent avec une équipe de professionnels du monde animal constitués de maréchaux-ferrants, de moniteurs d’équitation, de masseurs et d’éducateurs canins. Ces collaborations lui font jouir d’expériences riches en informations nouvelles et rassurent par ailleurs les propriétaires.
En tant qu’ostéopathe pour animaux, Quentin Ricolleau est motivé par ce qu’il tire des soins qu’il apporte à sa patientèle équine. « C’est à la fois gratifiant, stimulant et valorisant », confie-t-il. Chaque consultation représente l’occasion de faire une nouvelle rencontre avec un patient et son propriétaire. Il aime aussi intervenir au domicile de ses clients puisque le cadre de la séance privilégie les échanges et rassure les patients. En présence d’une pathologie lourde, chronique ou dégénérative par exemple, améliorer durablement les conditions de vie de l’animal suivi est l’une des activités qui nourrissent sa passion pour ce métier.
Qu'est-ce que l'ostéopathie ?
L’ostéopathie est avant tout une philosophie. Elle permet le mouvement tant articulaire, que musculaire, digestif ou même liquidien. Cela passe par un moyen d’action relativement banal : nos mains. De façon plus classique, elle se rapproche d’une manipulation principalement articulaire, on cherche à rétablir l’amplitude de mouvement articulaire du patient.
L’ostéopathie se veut préventive quand cela est possible, curative parfois et s’inscrit sur du long terme. On parle souvent d’Homéostasie : je redonne de l’équilibre, de la symétrie et du mouvement. Ensuite, le corps se débrouille et doit faire le reste.
Combien de temps faut-il attendre entre deux séances ?
Le temps nécessaire entre deux séances dépend de très nombreux facteurs mais dans les grandes lignes :
- Dans le cas d’une séance de contrôle, je conseille une séance par an pour l’animal de famille ou de loisir, et deux séances par an pour l’animal de sport (une séance avant la saison de compétition et une séance après, afin d’optimiser la récupération).- Pour l’animal vieillissant, deux séances par an est une bonne fréquence qui a fait ses preuves pour un accompagnement et un suivi efficace. Les séances sont ainsi moins intenses pour lui.
- En cas de traumatisme, on ne peut pas vraiment définir un temps précis car cela dépend de l’accident, de sa violence, des zones atteintes, de la capacité du corps de l’animal à assimiler la séance etc. Le choix se fera donc au cas par cas.
Quelles sont les principales différences entre un ostéopathe et un chiropracteur ?
N’étant pas chiropracteur, je ne peux que vous décrire mon ressenti par rapport à cette confusion. Historiquement, l’ostéopathie ne s’intéressait qu’aux articulations. Puis, elle s’est intéressée aux tissus mous, aux muscles (en empruntant certains gestes aux massages), aux fascias, aux viscères et au crâne. Certaines techniques de traitement se rapprochent même parfois d’autres médecines douces.
Le thérapeute ne se définit pas uniquement par les techniques qu’il utilise. Ses choix sont ses seules limites car il aura plus ou moins d’affinité avec certaines approches. De plus, cela n’est pas figé dans le temps. Le thérapeute apprend toute sa vie car chaque rencontre, chaque patient, est une nouvelle remise en question et l’occasion d’un nouvel apprentissage.