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« J'ai passé beaucoup de temps à creuser des trous dans le jardin et à grimper aux arbres ou sur le toit de la maison. Je voulais être archéologue, puis astronome, puis médecin. C’est un peu tout ça à la fois, mais c’est la danse qui m’a ouvert ce cheminement. » Benoit Lesage. Benoit Lesage est formateur en danse-thérapie depuis 1992. Il travaille seul et en équipe avec 4 ou 5 personnes avec qui il fait régulièrement de la coanimation. C'est une équipe informelle qui s'est stabilisée au fil des années. Ce sont des gens qui ont un gros travail personnel et qui s'ancrent comme lui dans un double cursus, pratique, corporel d'une part, théorique universitaire d'autre part. Il abandonne son poste de Maître de Conférences à l'université en 1997, quatre ans après avoir soutenu sa thèse de Doctorat en Sciences Humaines, qui elle-même faisait directement suite à sa thèse de médecine. Ces huit années de travaux universitaires lui ont permis de construire un bagage théorique solide qui l'a passionné. « Ma pratique est à la fois groupale et individuelle. Individuelle pour la thérapie manuelle, et groupale pour la formation. Il s'agit d'entraîner des professionnels du soin ou du mouvement qui souhaitent engager un travail psychocorporel. Je travaille avec le mouvement, la danse, la conscience corporelle, l'expressivité, la relation. L'énergétique chinoise, avec le taï-chi, le Gi Gong, le shiatsu, m'ont profondément influencé. J'ai appris ces dernières années à fréquenter plus profondément le monde des images inconscientes, à me laisser davantage guider dans mon travail, personnel ou professionnel. Plus récemment, des rencontres inattendues m'ont conduit à ré-interroger la conscience corporelle. Lorsque j'ai débarqué dans des cours de conscience corporelle, de yoga, de taï-chi, de danse, vers l'âge de vingt ans, cette floraison de sensations m'a nourri et j'ai eu envie de poursuivre. Au cours de mes études de médecine j'ai continué à approfondir, pu faire ma thèse sur ce sujet, commencé à gagner ma vie en donnant des cours de danse, parallèlement à mes gardes d'étudiant et premiers remplacements, qui m'ont d'ailleurs vite fait comprendre que la médecine de ville n'était pas ma vocation. Très vite j'ai eu à enseigner la danse, ce qui s'est élargi en cours de conscience corporelle, intégrant diverses techniques au fur et à mesure que je les croisais. Les mondes de la psychiatrie et surtout de la psychomotricité qui lui auront permis d'élaborer sa pratique personnelle de la danse et son expressivité en lien avec le psychocorporel. Cela oblige à questionner le modèle du corps avec lequel on fonctionne, et à expliciter souvent sa posture, à intégrer des apports interdisciplinaires », développe-t-il.