Le travail d'un psychologue est très passionnant, surtout pour ceux qui aiment aider les autres.
Anabela Parente a 46 ans. Elle exerce en tant que psychologue clinicienne, psychothérapeute et hypnothérapeute pour adolescents et adultes à Angers. Elle a choisi d’effectuer son cursus universitaire à l’université Paris 8. Ce fut un véritable choix dans la mesure où la formation dispensée permet d’aborder les principaux courants théoriques (psychanalyse, systémique, thérapies cognitivo-comportementales, humaniste et existentielle…), c’est ce que l’on appelle une formation dite « intégrative ». En effet, elle ne souhaitait pas s’enfermer dans un courant en particulier. Cette formation dite « intégrative » lui permet d’utiliser l’outil qui lui semble le plus adapté à la singularité de la personne qui vient la consulter, car chaque personne est unique dans son histoire, son parcours et dans la manifestation de ses difficultés. Parmi les différents courants auxquels elle a été formée, elle a des affinités plus marquées pour les courants humaniste et existentiel, cognitivo-comportemental et systémique. Elle s'est également formée durant deux ans à l’hypnose thérapeutique. Elle intègre cet outil aux prises en charge afin de réactiver des ressources.
Elle exerce aujourd’hui en cabinet libéral exclusivement à Angers. Elle est installée seule, mais en tant que psychologue, il est indispensable pour elle de travailler en réseau avec d’autres professionnels tels que les médecins, psychiatres, ou tout organisme de reconversion professionnelle, associations etc… en fonction des problématiques et des demandes de ses patients. Ce travail en réseau est essentiel pour accompagner au mieux les personnes qui viennent consulter. Souvent les problématiques sont multiples et complexes. Par exemple, des difficultés de couple mêlées à une insatisfaction professionnelle qui peuvent avec le temps conduire à une souffrance profonde. Le travail du psychologue, dans ce cas, est d’identifier avec le patient ses problématiques, celles qui le font souffrir et qui l’enferment dans des fonctionnements spécifiques. Pour ces raisons, il est essentiel de travailler en réseau. Elle propose un soutien temporaire sur quelques séances pour faire face à des difficultés passagères (divorce, difficultés professionnelles,…) ainsi que ce que l’on appelle une psychothérapie dans un objectif de changement plus profond. Dans ce dernier cas, la prise en charge est plus longue (quelques mois), car il s’agit d’un véritable processus de prise de conscience afin que la personne redevienne actrice de son propre changement.
Elle a une pratique plutôt interactive, elle ne pratique pas les longs silences. Elle cherche à rendre la personne actrice de sa thérapie, cela passe par l’identification de ses problématiques, la recherche d’objectifs et ils travaillent en duo afin d’atteindre ses objectifs pour parvenir à un changement, car c’est bien cela qu'ils cherchent : "le changement". Avant de s’installer en libéral, elle a acquis de l’expérience en institution auprès des jeunes en mal-être, en psychiatrie adulte, auprès des familles placées sous ordonnance judiciaire, des mineurs migrants.
Elle a toujours été fascinée par le fonctionnement humain et ses complexités. Par ailleurs, de nature curieuse, plutôt dynamique, elle souhaitait se former à une discipline toujours en mouvement. Et la psychologie étant une science et évoluant donc au gré des recherches, la profession de psychologue l’attirait fortement. Elle a donc entrepris cinq années d’études jusqu’au Master II. Durant les trois premières années de licence, elle a abordé les différents domaines de la psychologie (sociale, clinique, etc.), mais elle a choisi la spécialité psychologie clinique en Master, car elle souhaitait être au plus près de la personne, de sa singularité, tout en ayant des connaissances solides en psychopathologie. Comprendre le fonctionnement d’une personne au travers de son parcours, de son individualité, puis l’accompagner vers un mieux être la passionne depuis toujours. C’est donc naturellement que la psychologie l’a intéressée.
Ce qui la motive dans son travail de psychologue ce sont ces moments où la personne en souffrance commence à entrevoir du possible là où tout était éteint. Ce sont aussi ces moments où la personne se remet en mouvement, tant psychique que physique alors que tout son être était figé par cette dépression. Ce sont aussi ces moments où après les larmes reviennent les sourires. Faire en sorte que la personne puisse se réapproprier sa vie en passant d’une position passive (je subis) à une position active (je deviens acteur de mon changement) et tout cela motive son quotidien.
Que traite un psychologue ?
Durant sa formation un psychologue clinicien est formé en psychopathologie. Il connaît donc les différents troubles. Toutefois, il ne doit pas s’arrêter à un diagnostic, il doit être capable de voir ce qu’il y a de plus singulier chez chaque personne. Il est très difficile de savoir tout accompagner en tant que psychologue. Chaque psychologue qui a suivi des formations en psychologie pourra accompagner des personnes présentant certaines problématiques car ils se seront spécialisés dans certains domaines plus que d’autres. Il doit également se sentir à l’aise avec les problématiques du patient et le patient doit se sentir à l’aise avec le psychologue, c’est essentiel.
Le psychologue doit savoir réorienter vers un confrère plus à même d’accompagner une problématique. Ainsi, un psychologue accompagne, plus qu’il ne traite (ce terme étant davantage réservé au domaine médical), les problématiques anxieuses, dépressives, les traumatismes, les phobies, les problématiques addictives, ainsi que les questionnements existentiels, les problèmes relationnels ou professionnels, situations de stress, troubles de la personnalité, troubles obsessionnels et compulsifs etc…
Quelles sont les principales différences entre un psychologue et un psychiatre ?
Il s’agit d’une profession réglementée dans le sens où le titre de psychologue est protégé par la loi (article 44 de la loi n°85-772 du 25 juillet 1985). Pour détenir ce titre, il faut être titulaire d’une licence et d’un master de psychologie (BAC +5) et avoir réalisé différents stages. Par l’article 57 de la loi n°2002-303 du 4 mars 2002, le psychologue doit s’inscrire sur le répertoire de l’Agence Régionale de Santé pour obtenir un numéro ADELI et figurer sur cette liste.
Il est formé à la prise en charge des troubles psychiques par la parole. Chacun aura, au fur et à mesure de sa formation, poursuivi une spécialisation (clinique, sociale, cognitive…). Le psychologue clinicien est un « psychologue », spécialisé en psychologie clinique. La psychologie clinique s’intéresse à la personne dans sa singularité, en lien avec son histoire et à travers ses propres modalités d’expression. Elle utilise l’entretien, l’écoute, l’observation et différentes évaluations pour orienter sa compréhension du symptôme et son action en fonction de ses affinités théoriques.
Le psychiatre est avant tout un médecin. Il a suivi un cursus médical avec une spécialisation en psychiatrie (bac+10 minimum). La psychiatrie est la branche de la médecine dont l’objet consiste en l’étude et le traitement des maladies mentales. Il est le seul habilité à proposer une réponse médicamenteuse au patient.
Toutefois, les deux peuvent être psychothérapeutes (titre protégé par la loi). Les médecins psychiatres et les psychologues peuvent proposer des psychothérapies. La psychothérapie vise l’amélioration du bien-être psychologique de la personne en utilisant des méthodes et des outils bien spécifiques. L’inscription sur le registre des psychothérapeutes à l’Agence Régionale de Santé est subordonnée à la validation d’une formation en psychopathologie clinique.