« Ce sont la beauté et la complexité du corps humain ainsi que le désir d’aider les gens. De plus, être ostéopathe, c’est être en perpétuelle réflexion car chaque individu est unique et il faut comprendre le fonctionnement et les douleurs de chacun pour pouvoir les traiter. Il n’y a pas de routine. Cette thérapie fait appel à la réflexion, la logique et la science.
Voir les gens aller mieux, grâce à vous, c’est ce qui fait à mes yeux l’ostéopathie le plus beau métier du monde. Avec le contexte sanitaire actuel, les gens ont plus que jamais besoin de quelqu’un pour les accompagner et soulager leurs douleurs. Cela est valable aussi bien pour les personnes en télétravail avec parfois un équipement inadapté, les sportifs qui ne peuvent plus pratiquer leur activité physique qui les maintenait en forme ou les personnes âgées qui sont souvent seules face aux tâches ménagères. Bien au-delà de m’occuper des maux de mes patients, je les épaule, je les conseille et les accompagne pour qu’ils puissent appréhender au mieux cette situation aussi bien mentalement que physiquement. »
Elodie Fortin, 25 ans, est née à Orléans et est sportive de haut niveau. Après avoir fait 5 ans d’études au CEESO, elle s’installe en tant qu’ostéopathe à Nanterre (92). Entre temps, elle fait plusieurs formations complémentaires depuis l’obtention de son diplôme (nutrition, ostéopathie du sport et ostéopathe périnatalité)
Elodie crée son cabinet en 2017 en partant de rien. Elle ne connaissait personne à Nanterre avant de démarrer son activité qui connaît un bon départ, ce qui n’est pas le cas de tous les jeunes ostéopathes. « On nous rabâchait à l’école que c’était très dur de s’installer, mais ce n’a pas été mon cas. J’imagine que des bonnes connaissances, de la rigueur et une approche humaine appropriée sont les clés de la réussite, mais il faut avouer que j’ai également eu la chance d’intégrer une maison de santé composée de médecins, podologue, psychologue qui me font confiance et avec qui je travaille main dans la main. », raconte-t-elle. Depuis quelques mois, Alexandre Perier, son confrère, l'accompagne en tant que collaborateur. Ce qui permet au cabinet d’avoir des grandes plages d’ouverture et donc de pouvoir proposer chaque jour des rendez-vous de dernière minute pour les urgences.
Quels conseils donneriez-vous à une personne ayant une mauvaise posture ?
Les mauvaises postures sont, en ce moment, très évoquées par mes patients comme étant une des causes principales dans l’apparition ou la persistance de leurs douleurs, notamment au dos. Il est difficile de donner des conseils génériques car comme je l’ai dit plus haut, chaque personne possède sa propre problématique. En revanche, voici un conseil valable pour tous : lorsqu’on travaille devant un ordinateur toute la journée : peu importe la qualité de l’équipement, il faut se mettre bien au fond de sa chaise pour permettre à son dos d’être droit grâce au dossier, sans pour autant solliciter les muscles à longueur de journée. Il faut également perdre les mauvaises habitudes de croiser les jambes. Le placement des écrans est tout aussi important : ils doivent être à hauteur des yeux et centrés face à soi. Sans ces critères, il est inévitable que le corps subisse des contraintes répétées, et à force, des douleurs. Si vous ne savez pas comment corriger votre posture, il peut être intéressant de consulter un ostéopathe.
Comment guérir les douleurs articulaires ?
Pour guérir les douleurs articulaires qu’elles soient aiguës ou chroniques, il faut avant tout comprendre l’origine de celles-ci. Les mécanismes d’apparitions des douleurs sont divers et variés. Il peut s’agir de malformations, de sur-sollicitations, de mauvaises postures, de tensions musculaires, ou du vieillissement des tissus. Mon rôle, grâce à un interrogatoire poussé, est de comprendre la raison des douleurs et de proposer un traitement et des conseils adaptés à chacun pour permettre une guérison rapide.
Combien de temps faut-il attendre entre deux séances ?
L’ostéopathe doit évaluer le temps nécessaire entre deux consultations en prenant en compte le nombre de zones douloureuses, le type de douleur (aiguë ou chronique) ainsi que l’étendue des tensions retrouvées chez un patient. En général, les consultations sont espacées de 1 semaine à 1 mois. Cependant, il faut garder en tête qu’une deuxième séance n’est pas toujours obligatoire, par exemple lors d'un torticolis arrivé le matin même, seule une séance est très souvent nécessaire pour traiter la gêne.
Quelles sont les principales différences entre l'ostéopathie et la kinésithérapie ?
L’ostéopathie s’intéresse à l’individu dans sa globalité : lors au début de la consultation, le thérapeute apprend à connaître son patient en investiguant son mode de vie, ses antécédents, ses habitudes alimentaires, sportives, etc. L’ostéopathe cherche l’harmonie du corps et ne travaille pas que sur l’endroit douloureux. À l’inverse, le kinésithérapeute rééduque des zones souvent traumatisées. Par exemple, une douleur lombaire peut apparaître suite à une vieille entorse de cheville mal soignée. C’est pourquoi il vérifie tous les muscles, articulations et même les organes pouvant être en lien avec la zone initialement douloureuse. A contrario, pour une douleur lombaire, le kinésithérapeute ne manipule presque que les lombaires.