En SEO, l’idée est de réaliser des analyses techniques et sémantiques, de travailler sur des corpus de mots-clés, afin d’observer comment les internautes réfléchissent lorsqu’ils font une recherche sur Google par exemple. Véronique Duong est à la tête de son agence de référencement naturel et de marketing en ligne à Paris, Rankwell. Nous l’avons rencontrée.
Riche d’une expérience de plus de 10 ans dans le domaine du référencement naturel (SEO), elle maîtrise également 7 langues au total, ce qui lui permet de travailler sur des moteurs de recherches à l’international, comme Baidu en Chine. Également auteure d’ouvrages sur le référencement naturel, Véronique a rédigé et publié quatre livres aux éditions ISTE à Londres.
En parallèle, elle a lancé son blog, Autoveille, où elle partage des astuces sur le référencement web, et tout l’univers de marketing en ligne afin de transmettre son savoir. Ce n’est pas un hasard, car d’ici 10 à 15 ans, Véronique envisage de concentrer sa carrière sur l’écriture, et le professorat dans l’enseignement supérieur.
Ma plus grande spécialité est le référencement naturel (SEO) sur Google et Baidu, et globalement à l’international comme je maîtrise plusieurs langues. J’aime travailler sur tous les piliers de ce domaine tellement riche : la technique, la sémantique et le netlinking.
Concernant la partie technique, j’analyse les anomalies au sein des codes source HTML, de la structure du site, du maillage interne. Je réalise des plans de migration / redirection, des plans de démaillage afin de nettoyer le site de fond en comble.
La partie sémantique me permet de définir la stratégie de mots-clés pour le client, et de travailler sur la visibilité de son site via le content marketing (rédaction web).
Puis la partie sur le netlinking me permet de travailler sur la notoriété et la popularité du site en nouant des partenariats avec d’autres sites externes, et de construire un réseau de liens externes thématisés et de qualité.
Mes passions pour les langues et l’informatique, le web m’ont naturellement orientées vers le référencement web, un métier complet où on peut à la fois travailler sur les langues, les contenus textuels tout comme le développement web.
Durant mon Master 2 en Ingénierie Linguistique, nous avons appris à coder en XML, XSLT, à développer des sites web en HTML, CSS, à programmer en Perl et Shell. Les RegEx (expressions régulières en langage informatique), le Xpath, l’étude du langage R (statistiques textuelles, lexicométrie, etc.), des n-grams, des entités nommées étaient également dans notre cursus de Master.
Je maintiens régulièrement mes sites grâce à une bonne stratégie de netlinking, la production d’articles sur des sujets variés de mes domaines, et je fais une analyse technique une fois par mois afin de voir s’il existe toujours des anomalies à corriger ou des points à optimiser. C’est surtout de la maintenance, de la patience, et du travail à long terme.
Pour les débutants qui n’ont pas forcément le budget d’une agence SEO, le mieux d’avoir un crawler tel que Screaming Frog. Il est gratuit jusqu’à 500 URLs, au delà, l’outil devient payant. Cet outil est super efficace pour capturer toutes les URLs (bien maillées, les isolées peuvent être ignorées lors du crawl) d’un site. Il propose aussi un scan complet des meta tags du site tels que les titles et les meta descriptions, permet de voir les pages en 2xx, 3xx, 4xx, 5xx etc. On peut également analyser les pages avec une balise Canonical mal déclarée, ou en erreur.
Il existe bel et bien des différences entre le moteur de recherche américain et son équivalent chinois. En effet, Google prend surtout en compte la qualité des contenus d’un site, les liens externes qui pointent vers ce dernier, le maillage interne, etc. alors que Baidu tient plutôt compte des aspects sociaux comme le nombre d’avis sur le site, le nombre d’abonnés sur Weibo (plateforme de microblogging souvent assimilée à Twitter).
Le moteur de recherche n°1 en Chine compte parmi ses critères la volumétrie des liens externes du site et la qualité des contenus (contrairement à ce que l’on peut croire, le duplicate content est pénalisé !). En outre, les balisages tels que l’Open Graph, Twitter Card, les attributs Hreflang, les données structurées de schema.org etc. ne fonctionnent pas avec Baidu. Une autre spécificité propre à Baidu, ce sont les icônes de “site officiel”, “site vérifié” avec les vCards qui sont à acheter (ce sont leurs “rich snippets”) pour les faire figurer au niveau des résultats de recherche.
Il existe une multitude de différences entre les deux moteurs, et il est vrai qu’il faut les étudier de près pour comprendre que les façons de faire du SEO sont très différentes. Pour finir, je dirais qu’il faut éviter de traduire littéralement des contenus européens pour les consommateurs chinois (voire asiatique).
Le KEI (Keyword Efficiency Index) est une notion assez ancienne dès à présent. L’idée est de déterminer la pertinence finale d’un mot-clé pour le SEO, sachant que le KEI correspond au nombre de requêtes lancées pendant un mois pour un ou deux mots clés, divisé par le nombre de pages indexées contenant le mot clé, multiplié par 1000.
Voici un exemple concret pour illustrer la notion du KEI qui peut paraître un peu abstraite. Prenons l’exemple de “montre de luxe”. Ce mot-clé génère environ 8100 recherches par mois et on a un nombre de pages indexées sur ce mot-clé de 8 960 000. Le calcul du KEI est donc : (8100 / 8 960 000) x 1000 = 0.90401785714
Un bon mot-clé a un KEI entre 1 et 10 voire plus. S’il est inférieur à 1, c’est un mot-clé sans grand intérêt. Entre 1 et 10, c’est un bon mot-clé, et au dessus de 10 c’est un mot-clé excellent. Ici, on a un mot-clé qui va être assez facile de se positionner dessus car il est peu concurrentiel. Cette mesure permet d’avoir une idée de la pertinence et de la difficulté à se positionner dessus dans les moteurs de recherche.
Un grand merci à Véronique Duong qui nous a donné quelques informations sur son activité de spécialiste du référencement naturel. Si vous avez aimé cet article et que vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à faire un tour sur son site autoveille.fr !