Pour certaines personnes, leur rêves se voient heurtés par la réticence et l’incompréhension des autres. Dans ces cas-là, seule la force de caractère et l’envie nous permettent de passer au travers et de donner naissance à ce en quoi nous croyons le plus.
C’est ce par quoi est passée Karine qui nourrissait le rêve de devenir tatoueuse. Sur le chemin de son rêve elle va quitter sa ville natale pour se rendre à Bordeaux, une ville beaucoup plus réceptive de ses envies de liberté. Aujourd’hui elle a son propre salon, composé de trois tatoueur en plus d’un perceur.
“Pour ma part, je suis spécialisée dans la finesse, le dotwork, l’ornemental, mandala, graphique, floral, minimaliste et lettrage. Mes confrères proposent des styles bien différents comme le néo japonais, manga, old school, new school, réalisme, black and grey…”, explique t-elle.
Mon style est souvent reconnu pour sa finesse. L’épaisseur de mes traits ou le diffus de mon dot. C’est ma patte. J’aime les choses fines, les courbes mais aussi tout ce qui est graphique. J’aime apporter de la légèreté à mes tatouages. Mes clients me disent souvent que j’ai réussi à entrer dans leur tête. Je pense que j’ai cette capacité à comprendre les envies de chacun et d’y mettre ma petite touche, ma légèreté, ma finesse.
J’ai envie de dire les mêmes que pour un tatouage en noir. On entend beaucoup de bêtises sur comment s’occuper d’un tatouage, mais surtout sur le tatouage et son exposition au soleil. On me dit souvent : oui, pas de soleil la première année, pas de soleil cet été. Non, absolument pas. Quel que soit l’âge de votre tatouage, le soleil est son pire ennemi.
Nous savons bien aujourd’hui que le soleil fait vieillir prématurément la peau et la dessèche. Le tatouage étant sous votre peau, si votre peau s’abîme, votre tatouage s’abîmera aussi, c’est aussi bête que ça. Ensuite un tatouage doit être nourri. J’ai bien dit nourri et non hydraté, ce qui n’est pas du tout la même chose. Les seuls produits réellement efficaces pour entretenir un tatouage sont les produit huileux, comme l’huile de coco ou de calendula.
Le tatouage médical consiste à cacher une cicatrice, une perte de cheveux, des tâches… Il y a pour cela différentes techniques, soit juste des pigments de recoloration pour camoufler au plus proche de la couleur de la peau, d’une aréole mammaire ou des cheveux par exemple; soit un tatouage artistique pour camoufler une cicatrice suite à un cancer du sein par exemple. Il n’y a pas plus de recommandation à donner pour un tatouage médical que pour un tatouage classique. Il faut être en bonne santé et si on prend un traitement médical, il faut consulter son médecin afin de savoir si le traitement est compatible avec le tatouage (risque de fluidité du sang par exemple). Après le tatouage médical rien de plus, le soleil reste toujours le plus grand ennemi, il faudra donc s’en protéger. Ce n’est pas une technique intrusive, on ne parle pas ici de chirurgie. Il s’agit simplement d’un tatouage qui a pour but d’aider les personnes qui en ont besoin à une reconstruction physique et souvent aussi psychologique.
Un grand merci à Karine qui nous a donné quelques informations sur son activité de tatoueuse. Si vous avez aimé cet article et que vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à faire un tour sur son site lystattoo.com !