“ J’ai choisi de me reconvertir et de faire une formation d’infographiste. Puis je suis passée par différentes expériences dans le graphisme, la photographie ou la création de site web. Mais c’est l’illustration qui m’a le plus attirée et qui me paraissait le plus naturel pour moi. Malheureusement, ce n’est peut-être pas le métier le plus facile aujourd’hui pour pouvoir en vivre correctement”.
Marina a 39 ans. Ce qu’elle nous fait comprendre, c’est qu’elle n’avait pas vraiment envisagé de faire de l’illustration son métier. Mais quand elle en a pris la décision elle a fait une formation professionnelle en infographie avant de s’orienter vers l’illustration.
Elle travaille seule et ce qu’elle aime c’est mettre une idée, une pensée, une émotion, quelque chose d’immatériel en image. Mais elle fait aussi savoir que malgré tout, elle a un deuxième boulot pour lui permettre de joindre les deux bouts.
Ma ligne est souvent courbe, j’aime les arrondis, la souplesse, et la douceur d’une ligne. Mon univers est assez coloré et parfois onirique. Mon but est d’amener les gens qui regardent mes dessins dans un espace calme et doux où ils peuvent prendre un moment de répit. Le monde est tellement brutal de nos jours.
Déjà, je m’imprègne du sujet. C’est le plus compliqué pour moi car il faut que je me libère l’esprit de tout autres pensées. C’est un moment où je me connecte à la nature par des promenades, ou je m’isole pas mal. Ensuite je m’inspire de mon environnement et des émotions que je ressens sur le sujet à traiter. C’est seulement là que je commence par poser les bases sur papier. Souvent un petit croquis de recherche et quelques notes de précision. Ensuite, soit je développe en dessin au crayon, soit j’attaque direct sur l’ordinateur. Je suis très influencée par la culture japonaise et l’univers manga.
J’aime les projets qui ont des valeurs qui me parlent. J’y suis plus à l’aise. Comme le bien-être, l’environnement, la culture… je travaille beaucoup avec l’émotionnel, si un projet ne correspond pas à mes aspirations, je vais avoir beaucoup de mal à le développer. Il m’est déjà arrivé de refuser des demandes qui allaient à l’opposé de mes convictions.
Je n’ai pas une grande connaissance de la poésie. J’apprécie lire quelques vers. Malgré que je possède l’intégrale des haïkus de Bashō que je consulte de temps en temps, je ne pense pas avoir assez de connaissance pour m’exprimer à ce sujet. Peut-être qu’on peut retrouver une forme de poésie dans certaines illustrations. Ou peut-être que la poésie et l’illustration se complètent bien. Pour moi ce sont deux arts différents, qui peuvent être abordé de manières variées.
Un grand merci à Marina qui nous a donné quelques informations sur son activité d’illustratrice. Si vous avez aimé cet article et que vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à faire un tour sur son site marina.pictures !