Le psychologue est un spécialiste du fonctionnement psychique et du comportement humain. Il accompagne psychologiquement son patient afin de lui permettre de trouver des clés à sa problématique. Le but est d’aider les personnes en souffrance à se prendre en main et à retrouver un meilleur bien–être. Claire Boquel Bouniol, psychologue clinicienne, essaie de nous expliquer les rôles d’un psychologue et les approches qu’elle utilise durant les thérapies.
Claire est psychologue clinicienne et psychothérapeute. Elle s’est spécialisée dans plusieurs domaines, notamment dans la psychocriminologie, la victimologie, la neuropsychologie clinique et la psychologie de la santé. Son but est avant tout d’aider et d’apporter sa contribution en faveur des personnes qui souffrent psychologiquement et nécessitent un accompagnement ou un soutien moral.
Avant de créer son propre cabinet en 2010, elle avait travaillé en milieu hospitalier. Son cabinet lui permet d’être plus disponible pour accompagner ses patients. Avant d’être psychologue, Claire a enseigné le sport pendant 15 ans. Elle dispose en effet d’un diplôme d’éducatrice sportive option métier de la forme.
La principale approche est la relation clinique. La relation de confiance est essentielle, et il faut y associer toutes les données juridiques que les personnes doivent connaître afin d’avoir le choix de porter plainte et la possibilité d’être reconnues en tant que victimes par la justice. Certaines ne portent pas plainte, mais il est essentiel que cette option reste un choix. En effet, beaucoup sont souvent dans le “subir” et l’accompagnement psychologique doit les aider à retrouver leur capacité d’agir. Il est important de les accompagner psychologiquement dans leur parcours juridique, et de les prendre en charge au niveau du trauma psychique.
Les techniques et outils que j’utilise dans la prise en charge du trauma psychique sont choisies en fonction de la personne et de sa problématique. J’utilise parfois en cours de thérapie et en plus de la relation clinique bien sûr, l’hypnose ericksonienne, la psychosomatique relationnelle, la thérapie par exposition à la réalité virtuelle (TERV)…
Heureusement ! Mais la thérapie est cependant souvent plus longue. Plus tôt le trauma est pris en charge, plus vite il a des chances de se dissoudre rapidement et surtout, moins la personne en subira les conséquences, qui peuvent être lourdes à tous points de vue. Quand un traumatisme est pris en charge après des années, la personne se trouve assez fréquemment en état de stress post-traumatique et, en plus, d’autres micro-traumatismes ou traumas psychiques ont pu se surajouter au trauma premier.
Il est très difficile de se rendre compte que l’on est une victime et surtout de l’accepter et donc d’accepter d’être aidée. La plupart du temps, les personnes consultent pour tout autre chose … Je souhaite dire aux personnes victimes : « Osez », « Autorisez-vous à demander de l’aide », « Laissez de côté ce sentiment de honte souvent mêlé à de la culpabilité … Être victime n’est pas un état figé, vous allez pouvoir passer de victime à rescapé et donc du subir à l’agir, et vous reprendrez les rênes de votre vie … ».
Claire souligne que c’est la démarche première vers le professionnel qui est la plus difficile à effectuer, mais le soutien et l’accompagnement avec des techniques spécifiques sont souvent nécessaires au recouvrement de la subjectivité et de la capacité de projection dans la vie.
Pour en savoir plus : http://www.psychovictimo30.com/