Depuis toujours intriguée par l’antagonisme de ce que l’on peut ressentir pour une personne par rapport à ce que l’on peut ressentir pour ses idées ou ses actions, Marie-Pierre Bordaz a su trouver des réponses dans la psychologie. Aujourd’hui psychologue spécialisée en neuropsychologie, elle nous a éclairés sur son activité. Marie-Pierre a repris ses études à 42 ans, après avoir élevé ses 5 enfants. CAP petite enfance, BEP sanitaire et social, BAC science médico-social, Licence de psychologie, ingénieur de recherche en neuroscience et neuropsychologie clinique puis, pour finir, master 2 en psychologie avec spécialité neuropsychologie…
Ses compétences ne sont plus mises en doute. Elle a installé son cabinet au sein de sa maison depuis 5 ans et accueille des personnes de tout âge et de tout type de pathologie, avec toutes pour point commun la présence d’une souffrance, scolaire ou de la vie quotidienne. Selon les cas, Marie-Pierre pratique soit des suivis cliniques, soit des remédiations, soit des bilans pouvant porter, en fonction des besoins, sur l’attention, la praxie, l’autisme, la mémoire et systématiquement sur le quotient intellectuel, indispensable à la lecture de tous les autres bilans …
Je reçois les personnes une première fois durant une heure. Elles me racontent leur souffrance, et en fonction des attentes, je pratique un bilan neuropsychologique, un suivi clinique, ou une remédiation.
1) Pour le bilan, l’idée est de se revoir durant deux heures trente afin que la personne puisse répondre aux différents items choisis en fonction des hypothèses envisagées lors du premier entretien. Les réponses me permettront de valider ou non ces hypothèses. Quelques jours plus tard, une restitution est faite durant une heure, où j’explique alors ce qui en ressort et les aides utiles à mettre en place.
2) Pour le suivi clinique, il est mis en place plusieurs séances d’une heure, de manière régulière, pour tenter de replacer la souffrance dans son contexte afin de « détricoter » l’histoire de vie dans ce qui se révèle dysfonctionnel et replacer les « mailles » correctement.
3) Pour la remédiation, le rythme est d’une séance de trois quarts d’heures, toutes les semaines, afin de mettre en place des compensations à l’aide d’outils ou de méthodes afin de parer aux difficultés présentes et irréversibles, mais contournables. Il s’agit toujours d’un travail en collaboration qui s’appuie sur des méthodes éprouvées.
Dans la petite enfance, la prise en charge peut concerner les troubles du sommeil, du comportement ou de la prise alimentaire et le travail est alors principalement fait avec les parents, sur la base de méthodes qui s’appuient sur des modèles cognitifs validés.
Pour les enfants d’un âge supérieur, cela peut aller des problèmes d’apprentissage, d’attention, de praxie (mouvement ayant un but, comme l’écriture), de mal être, de peur, d’angoisses, mais également pour une problématique comportementale questionnant un possible Haut ou bas Potentiel ou de l’Autisme…
La psychologie est une discipline scientifique sur l’étude de la conduite d’un individu de ses comportements, ses processus mentaux et psychiques face à lui-même, dans son environnement, et/ou face à l’autre. Elle s’intéresse donc à la manière de penser mais également à la manière d’agir.
En psychologie, l’étude se centre sur une personne, soit face à son environnement (psychologie sociale), face à son histoire (psychologie clinique), face au travail (psychologie du travail), ou en comparaison avec des modèles cognitifs (psychologie cognitive).
Le neuropsychologue utilise ses connaissances sur le fonctionnement cérébral, l’anatomie du système nerveux central et les mécanismes biologiques à l’origine du fonctionnement cérébral qu’il met en lien avec le comportement de la personne, dans le but de comprendre l’organisation des opérations mentales et comportementales.
Le neuropsychologue apporte son aide à toute personne qui souffre d’être, plus ou moins, en marge de la société, du fait d’une évolution atypique. Le but étant de trouver une intégration la mieux adaptée et la plus complète possible.
Le spectre des besoins est très large. Il peut venir de problèmes d’apprentissage, de mémoire, de sommeil, d’attention, d’angoisses, de peur, de praxie (mouvement ayant un but, comme l’écriture), en passant par la maladie d’Alzheimer, et/ou par une multitude d’autres problématiques possibles, comme l’autisme ou un questionnement existentiel…
Ainsi, toute personne ayant une conduite atypique, une difficulté sur le plan scolaire ou social ou étant débordée par son environnement et ses exigences, qui soit cause d’une mise à l’écart ou d’un retrait douloureux de la société, nécessite une prise en charge. Celle-ci aura pour but d’en trouver l’origine puis de faire le nécessaire pour réduire la souffrance induite et parvenir à trouver sa place parmi les autres.