Une rupture amoureuse, un deuil, le départ des enfants de la maison, tout changement un peu difficile peut devenir un inconfort plus ou moins dérangeant au quotidien. Une difficulté dans ses relations ou à gérer les conflits sont également des raisons de consulter, pour se remettre en phase avec soi-même. Rencontre avec Philippe Vernerey, praticien en Psychologie Systémique et Intégrative®.
Philippe Vernerey est travailleur indépendant depuis l’an 2000. Au départ pour exercer en tant qu’accompagnateur en montagne, puis en tant que consultant dans la conception de produits liés à la montagne. Depuis 3 ans, il exerce sa nouvelle activité de thérapeute.
Sa première compétence est la présence, ouverte, attentive et altruiste, sans tension. C’est sa base, sa posture. Ce qui lui permet ensuite de développer son domaine de compétence qui est l’accompagnement psychologique au sens très large, de personnes comme lui dans la vie, plus ou moins gênées par des fonctionnements qui ne leur conviennent plus.
Ma première motivation est de contribuer au bonheur d’autrui. C’est ce qui donne du sens à mon activité professionnelle. Développer de nouveaux sacs à dos ou de nouvelles sellettes de parapente, c’est plaisant, excitant même, avec la stimulation d’une équipe, de la concurrence, des clients et du chiffre d’affaires.
Dans le même temps, j’ai de plus en plus développé une activité bénévole. Avec JALMALV et l’accompagnement de personnes en fin de vie à l’hôpital et avec SOS Amitié pour l’accueil au téléphone de toutes sortes de questions, d’angoisses ou de détresses. C’est au contact de l’autre, dans mon soutien, dans mon acuité à percevoir qui il est, que je me sens complètement être moi-même. J’ai donc décidé d’en faire mon métier. De me former et d’exercer. Je suis très fier de mes choix, même si pour l’instant l’avenir économique n’est pas encore satisfaisant.
Des méthodes ? Je réalise que je n’ai aucune méthode pour équilibrer ma vie professionnelle et ma vie de famille, sans compter mes activités personnelles, ma vie bénévole, spirituelle… Ma vie est multiple, libre, spontanée. Sans méthode mais avec attention et quelques tâtonnements. J’ai une grande attention à ma vie de famille. J’ai conscience qu’elle est solide, stable, précieuse et qu’elle ne fonctionne pas toute seule. Il y a quelques années, j’ai ressenti le besoin de prendre soin de ma vie de famille, de mon couple. J’ai fait une thérapie, justement systémique et intégrative. J’ai vraiment fait des bonds. Je suis beaucoup plus juste ou ajusté aujourd’hui. Ma vie professionnelle me passionne, les formations, les accompagnements, les personnes qui me font confiance ou simplement celles que je rencontre me nourrissent. Je me sens très stimulé. Je fais attention de ne pas être trop monopolisé. Ma pratique du parapente et de la montagne m’aide à prendre l’air, prendre du temps de pause, souvent en famille.
Je n’utilise pas, à proprement parler d’outils, je m’inscris plutôt dans une approche multiple qui intègre principalement l’Analyse Transactionnelle, la psychanalyse (un peu), de la PNL (un peu) de la Gestalt et bien sûr la Systémie.
Avec l’Analyse Transactionnelle, je fais beaucoup de dessins, je montre ce que je vois d’une situation, j’aide mes clients à comprendre par eux-mêmes ce qui est en jeu, ce qui se joue. Ce que j’aime, c’est le postulat de départ, je suis Okay et la personne que j’accompagne est également Okay. C’est à dire que nous sommes tous les deux d’aussi belles et bonnes personnes et qu’ensemble nous avons un contrat d’accompagnement.
La Systémie est très importante. C’est une approche différente et complémentaire du travail individuel. C’est comprendre que chacun, nous interagissons dans différents systèmes (famille, travail, amis etc..). Ici, il est question d’envisager chaque situation pathologique sans rechercher de cause, d’origine, mais de comprendre qu’à tout moment, en toute situation systémique (qui implique plusieurs personnes) tout est là. Tous les fonctionnements sains et malsains. Les causes et les conséquences. C’est très puissant comme approche car tout est accessible directement. Avec comme grand principe, finalement assez évident, que dans un système, si un élément bouge, tous les autres éléments ont à retrouver une nouvelle place et le système, un nouvel équilibre. En systémie bien sûr, nous travaillons avec des personnes en individuel et principalement avec des systèmes : un couple, une famille, un service en entreprise…
Le bon praticien pour vous ne sera peut être pas le bon pour une autre personne. C’est pourquoi, mon conseil serait de demander autour de vous, de consulter les sites internet des praticiens. De voir lequel vous inspire. Quelle est la personne que vous trouvez juste ? Avec qui vous vous sentez en confiance ? Personnellement, j’attache de l’importance au cadre, à la structure. C’est essentiel d’avoir un cadre thérapeutique clair, avec des règles claires et ainsi permettre une sécurité dans le travail.
Je suis personnellement sensible à la posture de la personne. Je suis à l’aise lorsque la personne incarne ce qu’elle enseigne ou ce qu’elle prône. Si je ressens des écarts, c’est pour moi un indicateur de non stabilité, d’incongruence. Ce n’est pas bon pour travailler sereinement.
Ensuite, ce qui me parle bien à moi, c’est une approche qui ne soit pas exclusive. Sur un seul registre. Par exemple, un thérapeute qui ne fait que de l’hypnose, je ne lui confie pas toute ma santé psychique. Mais seulement ce que l’hypnose soulage. Je n’aime pas trop les chapelles, les croyances, les approches trop sectaires. Je ne pense pas que tel ou tel courant de psychologie soit complet en soi, mais que c’est l’assemblage ou le passage d’un concept à un autre, qui forme un tout complet et cohérent pour notre développement.
Vous pouvez trouver d’autres thérapeutes formés spécifiquement à l’approche Systémique Intégrative® en allant sur le site : https://www.ecolepsi.com, Sandrine Weber est également praticienne PSI® installée à Annecy.
Les ateliers d’écritures que je propose sont une invitation subtile et douce d’aller à la rencontre de Soi. L’écriture est ici envisagée comme un médium, un canal. Mes excercices nous mettent en tension et notre inconscient s’exprime “à l’insu de notre plein gré” pourrait-on dire ! C’est très amusant, stimulant, et à la fois cela peut être très profond. Il y a aussi la richesse des partages, des échos. Le fait de faire un atelier collectif donne du soutien à chacun. Avec de bonnes règles de fonctionnements qui sont posées dès le début.
Dans ces ateliers, le but n’est pas d’apprendre ou de s’exercer à écrire, mais de se laisser aller, de se laisser écrire, de se laisser raconter. Nous sommes surpris par nos propres histoires. Nos mots. C’est souvent émouvant. Ecrire, poser sur le papier ce qui est en nous, est une porte, une ouverture. Ces moments permettent un lâcher prise et une prise de conscience. Il y a ce double mouvement paradoxal ! Et c’est aussi très bon pour l’estime de soi. Oser écrire, réaliser ce que l’on a écrit et peut être le partager avec le groupe, sont autant de bons ancrages !
Un grand merci à Philippe Vernerey qui nous a donné quelques informations sur son activité de psychologue. Si vous avez aimé cet article et que vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à faire un tour sur son site philippe-vernerey-psycho.com !