Pour être calligraphe, il faut faire preuve de technique sur sa création mais aussi savoir photographier ses œuvres, les mettre en valeur et utiliser les réseaux sociaux afin de se faire connaître. Nous avons rencontré Julien Chazal, calligraphe à Paris, pour en savoir plus sur ce métier pluridisciplinaire. Passionné par le dessin depuis toujours, Julien a fait les beaux-arts de Nancy. Les chemins et les rencontres ont orienté sa vie vers la calligraphie. Il réalise aujourd’hui des commandes personnalisées en communication audiovisuelle ou graphique.
Julien n’a jamais voulu se limiter, et fait vivre son art sous toutes les formes ! Il est calligraphe professionnel, mais fait aussi de la gravure sur pierre, de la sculpture, du dessin, des logotypes, des livres, peintre en lettre… Julien cherche continuellement à renouveler son travail et donc son inspiration. Il va régulièrement voir des expositions et lit beaucoup. Mais avant tout, ce sont les rencontres qui selon lui, le font vraiment évoluer. Julien, comment avez-vous début la calligraphie ? Quel est votre parcours ?J’avais fait les beaux-arts de Nancy qui m’ont énormément déçu. Peu de temps après, j’ai fait la rencontre d’un calligraphe et ce fût une grande découverte. Ce qui m’a aussi beaucoup plu, ce fût l’ambiance et l’esprit dans lequel évolue cet art. Très ouvert d’esprit et en travaillant en franche camaraderie, ce rapport au plaisir de calligraphier reste pour moi central dans tout ce que fait. Je bouge beaucoup dès que j’en ai l’occasion, en France et à l’étranger. Sortir de sa zone de confort. Je me suis confronté à d’autres pays, d’autres cultures. Rester à l’atelier est un très grand plaisir, une introversion. Partir, c’est rencontrer et j’ai besoin d’action. C’est une bonne école que d’aller voir ailleurs ce que l’on ignore. Pour choisir votre matériel de calligraphie, vers quelle marque vous tournez-vous le plus souvent ?Il faut très peu de matériel pour commencer. Deux à trois plumes de marques « Brause », porte-plumes, encre et papiers standards machines. Ensuite, on cherchera beaucoup plus de matériel de toutes sortes, calames, automate-pen, tire-lignes, pinceaux… Mais je conseille aux personnes qui s’y intéresse de prendre quelques cours. La calligraphie est technique et a des notions que l’on ne peut pas deviner. Quels sont vos conseils pour bien débuter et progresser en calligraphie ?Pour commencer, il faut avoir des bonnes références et suivre un cours. Les livres sont nombreux sur le domaine, mais très peu sont réellement bons. Sur mon site, vous pourrez retrouver ces références ainsi que les marques d’instruments à utiliser. Rencontrer quelqu’un qui pratique déjà permet aussi de connaître les bonnes adresses où se fournir, ce qui n’est pas évident. Le côté positif est que le milieu de la calligraphie est assez petit et que l’on trouve facilement les adresses et les bonnes personnes. Pour continuer dans cette voie, ce sera la curiosité et la pratique qui feront le reste. Quelles sont les particularités de la calligraphie latine ?La calligraphie latine est peu connue par rapport à la calligraphie arabe ou asiatique. Pourtant nous utilisons les caractères de l’écriture tous les jours. La calligraphie a plus de 2000 ans d’histoire et cette paléographie est fascinante. C’est un pan de savoir que l’on connaît mal. Une sorte d’art invisible qui est pourtant là au quotidien. La calligraphie, c’est aussi un ressenti personnel, sensible. Un travail sur soi. Enfin, La calligraphie latine donne des traces modernes, des gestuelles contemporaines et expressives. Si vous ne connaissez pas, c’est une pratique à découvrir ! |
Le métier de calligraphe peut parfois être un peu solitaire. Cependant, selon Julien, chaque artiste se doit d’évoluer vers une large communication, de partager à la fois ses connaissance à travers des cours, des stages ou à travers des expositions ce qui représente un réel travail de contact. Il faut savoir lier à la perfection les temps de création à l’atelier et les points de contact pour faire évoluer son travail !
Pour en savoir plus : http://julienchazal.com/