Pour un besoin de se faire coacher
Publié le 31 mars 2020 par Pion Denise
Il n’est pas donné à tout le monde d’avoir envie d’aider les autres. Encore faut-il savoir comment s’y prendre, dans quel domaine, avec quel moyen? Renaud FULCONIS est aujourd’hui coach professionnel certifié. Mais il cumule plusieurs aptitudes. Il a fait des études en relations publiques. Il aussi créé une organisation non gouvernementale de conservation de la faune sauvage et de développement nommée Awely.
“ Je suis actuellement le responsable de Saïga, un secteur appartenant à l’agence de voyages lyonnaise Secret Planet, qui propose des voyages autour de la faune sauvage. Et enfin, je suis coach professionnel certifié”, fait-il savoir. Pour ce qui est du coaching, il s’est fait former en 2018. Il reçoit ses patients à domicile, par téléphone ou via Skype et accompagne les entreprises. Les services qu’il propose sont aussi multiples.
“ J’accompagne des personnes (parfois des couples) en coaching de vie, en coaching mental à destination de sportifs de haut niveau. Je poursuis ma formation pour accompagner le monde de l’entreprise, en particuliers les managers, les dirigeants et les équipes. Enfin, je propose des ateliers sur l’estime de soi, les émotions et la prise de parole en public, à destination des professionnels comme des particuliers”, fait-il savoir.

Renaud, vous même en tant que coach, pouvez vous nous dire comment vous faites pour rester motivé tous les jours? Comment faites vous quand votre moral prend un coup?
La motivation n’est généralement pas un élément qui me fait défaut. En particulier car j’organise mon temps, celui de mon travail comme de mes loisirs, d’une manière qui me permette de répondre à mes besoins, et surtout celui de liberté auquel j’aspire tout particulièrement. Et puis, j’appréhende toujours les séances avec les personnes que j’accompagne avec beaucoup d’enthousiasme. Plus que la motivation qui prend un coup, c’est plutôt le stress qui parfois m’envahit. J’y fais alors face en aérant mon esprit. Avec le sport avant tout ; je pratique le trail, le VTT, la natation et le parapente motorisé. Avec la lecture également à laquelle je consacre pas mal de temps. Avec la communication ensuite, en partageant avec ma compagne ou mes proches l’origine de mes tensions. Avec la méditation enfin, avec laquelle j’ai fait connaissance lors de mon apprentissage du métier de coach.
Quels sont les outils qui font le bon coach? Quels sont les vôtres?
Pour commencer incontestablement, une formation reconnue. Le coaching est une profession encore non réglementée, et les abus sont nombreux. Si je ne doute pas que l’on puisse avoir des facilités pour l’écoute, il me semble incohérent d’imaginer que l’on puisse être coach sur la base d’un intérêt pour le développement personnel et la lecture de quelques livres sur le sujet. Les personnes qui viennent nous voir se confient, parfois dans leur totale intimité, laissant s’exprimer leurs émotions, leurs failles, et notre responsabilité est grande. Seule une formation expérientielle peut à mon sens, répondre à ces situations. Il faut par ailleurs pouvoir écouter, décrypter et identifier la demande cachée derrière l’objectif annoncé.
Pour ma part, j’utilise beaucoup l’analyse transactionnelle, l’intelligence émotionnelle et la communication sans violence dans mes sessions. Dans une moindre mesure, je me sers également de la programmation neurolinguistique et de la centration. Soit en évoquant des particularités de ces approches quand c’est approprié, soit en utilisant des outils réels tels que des tests, des cartes sur les émotions ou les besoins, du photolangage, du dessin ou encore des jeux de rôle.
Pensez vous que la peur soit utile à la réussite? Pourquoi?
La peur, comme les autres émotions, est un signe qui a beaucoup à nous dire. Elle ne survient jamais sans raison, et pouvoir l’accepter est la première étape fondamentale. Elle nous informe d’un danger potentiel. Reste ensuite à savoir si ce danger est réel, ou le fruit de notre imagination. Sénèque, l’un des pères du Stoïcisme écrivait : “Nous souffrons plus de l’imagination que de la réalité”. Alors oui, la peur peut être bénéfique si on en mesure l’origine et que l’on répond au besoin qu’elle exprime avec justesse. Déceler ses peurs, les nommer, réfléchir aux moyens d’éviter qu’elles apparaissent et si besoin, d’y faire face quand elles sont là, est probablement une des approches les plus pertinentes pour entreprendre et réussir. Et puis, exprimer ses peurs, c’est exprimer sa vulnérabilité, et c’est à mon sens une véritable force que de pouvoir le faire. Accepter pleinement qui nous sommes avec nos forces, comme nos faiblesses, c’est mettre en avant notre humanité et nous aide à mieux à même d’affronter la réalité. C’est aussi un formidable moyen de développer et de renforcer notre estime de soi. La période si particulière que nous vivons fait ressortir la peur chez bon nombre d’entre nous. C’est plus que légitime dans un moment aussi anxiogène que celui que nous traversons. En particulier car nous ne maîtrisons pas ce qui se passe, que nous n’avons aucune emprise sur les évènements. C’est justement le moment d’exprimer nos ressentis, d’en parler autant que possible, d’échanger, et bien sûr d’accepter pleinement ces émotions, et ce même si d’autres vivent des situations bien plus difficiles encore. Il est temps que nous prenions la mesure réelle de nos ressentis, que nous puissions les laisser s’exprimer, même en milieu professionnel, et c’est un des aspects pour lesquels le coaching est particulièrement adapté et que je ne manque jamais d’aborder lors d’un accompagnement.
Comment maîtriser son stress quand on prend la parole en public?
Le stress est un ressenti qui exprime une peur. Le ressentir avant de s’exprimer en public est une réaction tout à fait normale de notre organisme. Sarah Bernhardt disait : “le tract vient avec le talent”. La question est donc bien de le maîtriser, pas de le faire forcément disparaître. Dans certains cas, il peut être extrêmement invalidant, même dans la perspective d’un échange à deux. Heureusement, les moyens d’y faire face sont nombreux.
Pratiquer des exercices de respiration, maîtriser son sujet et le cas échéant son matériel, donner au public l’envie de nous écouter, être passionné, et ne pas oublier que ceux qui nous écoutent sont au premier abord, bienveillants à notre égard. Ces éléments comme d’autres permettent de se sentir faire le poids dans une telle situation anxiogène. C’est en tout cas vrai tant que l’on propose une prestation de qualité, sinon, les spectateurs ne tardent pas à sortir leur portable ou à piquer du nez.
Un grand merci à Renaud FULCONIS qui nous a donné quelques informations sur son activité de coach en développement personnel. Si vous avez aimé cet article et que vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à faire un tour sur son site renaudfulconis.com !
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