“…il est hors propos pour moi de revendiquer un quelconque départ à la retraite, car je ne peux m’exempter de cette passion et cette tâche d’accompagnement et de formations qui est le creuset de ma personnalité”. Si vous, vous rêvez de pouvoir vous la couler douce au cours d’une retraite bien méritée, ce n’est pas le cas de Gérald Quitaud.
Il a donc choisi de s’installer en libéral en créant son Atelier personnel d’Art-thérapie en plus d’un travail institutionnel. Il travaille avec sa femme et exerce depuis plus d’une quarantaine d’années auprès de nombreux publics. Il fut donc l’un des premiers à exercer cette fonction de relation d’aide en France. Cela lui a ainsi permis de proposer certaines actions pionnières (Premiers Ateliers d’A-T à l’Hôpital en Psychogériatrie (1985), en Oncologie Pédiatrie (1995), en Psychiatrie Adulte (1997), en Soins Palliatifs (2010), etc…).
Ses domaines de compétences et de recherches sont multiples : (L’Étude approfondie du processus de création humaine de la naissance à la mort, les différents types d’accompagnement en Art-thérapie suivant les âges de la vie et les nombreuses pathologies, le concept d’inconscient créateur, le processus d’Individuation à visée transpersonnelle (spirituelle) pour l’homme adulte, les spécificités du dessin de l’enfant, l’Art-thérapie en Gériatrie, Soins Palliatifs et auprès de sujets souffrants de pathologies physiques (cancers par exemple) ou psychiques (dépression, schizophrénie, etc…).
Je me suis tourné très naturellement du côté de l’expression humaine brute et naturelle, ce qui me tient toujours éloigné des seuls objectifs artistiques ou esthétiques revendiqués par d’autres écoles d’art-thérapie. Je me situe plutôt du courant « d’Art brut » ou du surréalisme.
Vaste sujet ! Pour être simple, le travail d’Art-thérapie, que l’on peut définir comme « une pratique de relation d’aide à médiations autres que la parole » (principalement : l’expression picturale et les Arts plastiques). Cela permet au sujet de s’exprimer à partir des sources vivantes de son inconscient créateur, puis de devenir conscient de son histoire personnelle avec ses zones d’ombre ou d’images insensées non élaborées, parfois généalogiques, d’exprimer aussi ses affects refoulés, afin de mettre du sens sur sa souffrance historique, pour se créer un avenir conscient et unifié.
En somme, dit de manière très synthétique, il s’agit de passer du « mal-être au mieux-être, puis du bien-être à l’Etre », ce qui est un chemin long, parfois difficile, mais permettant de réaliser la totalité unifiée de ce que peut-être un Être humain apaisé et créatif.
Généralement les personnes non informées s’imaginent que l’Art-thérapie est un simple « atelier de peinture », divertissant, ludique, occupationnel et donc accessoire à la vie de l’homme. Ils n’imaginent pas du tout l’incroyable métamorphose qui se produit dès lors qu’en l’homme, l’inconscient créateur et la conscience créative s’unissent et s’harmonisent à travers un Processus d’Individuation (C.G Jung), lequel est véritablement à qualifier « d’alchimique ». Il en est et en va ainsi pour tous ceux qui osent se créer à travers leurs créations : personnes malades, sujets simplement névrosés ou dits « normaux », sujets handicapés, déficients, vieillards ou personnes en fin de vie. C’est le miracle à chaque fois renouvelé de la Création de soi…
Cette fonction d’Arthérapeute ne s’adresse qu’à des personnes s’étant maintes et maintes fois immergées dans leur propre étude thérapeutique et créative, pour comprendre et intégrer les tenants et aboutissants de toute leur histoire. On ne peut être thérapeute si l’on n’est pas toujours en prise avec une introspection permanente. Alors, se développent des capacités d’empathie, de curiosité pour l’autre, de passion pour l’humain, le goût de l’écoute et de la relation d’aide, le désir de comprendre l’inexplicable, la joie de rencontrer l’altérité, d’accompagner dans l’humilité, l’obligation de l’abstraction de soi, la quête spirituelle, etc…
Notre Formation dure deux ans, en raison de 12 semaines théoriques et pratiques.
C’est à tort que l’on pense que l’art-thérapie n’a qu’un impact succinct sur la personne. Bien au contraire, cette pratique agit globalement sur toute la personnalité humaine, et dans bien des domaines. La transformation qui s’opère met alors le sujet dans une évolution très conséquente. Il faut insister sur ce point : partout où l’homme souffre et se méconnait, existe en lui une transformation qui peut non seulement le soulager, le pacifier, mais surtout élever sa conscience vers des plans de conscience différents. Ainsi, l’Art-thérapie, à condition d’être compris comme un processus analytique y participe pleinement. Créer c’est se créer !
Pour en savoir plus : http://atelier-vert-lumiere.com/