Le photographe d’architecture se charge exclusivement de la prise de vue d’un bâtiment ou d’une infrastructure. Ce qui le différencie d’un photographe ordinaire, c’est la technique utilisée qui est spécifique et assez minutieuse. Par ailleurs, ce genre de photographies exige un matériel plus sophistiqué permettant d’avoir des détails très précis. Fabrice Dunou nous apporte quelques explications à ce sujet.
Fabrice exerce le métier de photographe architecture à Paris depuis dix ans. Sa formation supérieure est axée sur l’informatique industrielle. Puis, il était responsable d’un centre de support clients où il était amené à superviser une équipe d’une trentaine de personnes. Avant de se spécialiser dans la photographie d’architecture, il pratiquait la photo pendant ses temps libres. Ainsi, Fabrice intervient dans tout ce qui est bâtiment : l’intérieur, l’extérieur, la structure et les aménagements. Ce qui est essentiel dans ce genre de photos c’est de mettre en valeur les lignes et les courbes de l’architecture pour valoriser le bâtiment. C’est ce qui est recherché par les professionnels. Pour pouvoir exceller dans la profession et se perfectionner, Fabrice a dû suivre des formations durant une année entière à Spéos. Avec quelle marque d’appareil photo aimez-vous travailler ?Je travaille avec la marque Canon. J’avais choisi cette marque à l’époque par le large choix d’objectifs disponibles sur le marché. Pouvez-vous nous donner plus de précisions sur le métier de photographe d’architecture ?La photographie d’architecture requiert beaucoup de techniques, de rigueur, de disponibilités. Le photographe d’architecture, évidemment sensible à l’architecture, doit aussi être capable de mettre en valeur un bâtiment en jouant avec les lignes et les courbes. De manière non exhaustive, voici les différentes étapes nécessaires à la réalisation de photographies d’architecture. La photographie d’architecture nécessite un travail indispensable en amont. Tout d’abord, comprendre les besoins du client en adoptant une écoute active. Cet entretien va permettre de définir les contours du projet et de reformuler les attentes du client pour éviter d’éventuelles incompréhensions. Une fois le cadre défini, il faut organiser les prises de vues en prenant en compte différents paramètres tels que l’orientation du bâtiment, les accès au site, les autorisations et autres logistiques, selon la nature et l’ampleur du projet. À cette étape, l’objectif est d’anticiper au maximum afin de se concentrer uniquement sur les prises de vues une fois sur place. Dans certains cas, un repérage sur site peut s’avérer nécessaire. Pour exemple, si des prises de vues doivent être réalisées de nuit avec les lumières intérieures allumées, il faut prévoir qu’une personne ou que le système allume les lumières juste avant la nuit. Également, je m’assure avec mon client que les extérieurs devront être propres et qu’aucuns travaux ne sont prévus ce jour-là. Même chose pour les intérieurs, qui doivent être rangés et propres. Il est important que les sols ne soient pas lavés le jour même des prises de vues. Pour moi, une bonne collaboration entre le client et le photographe est un élément clé pour obtenir de belles photos. La date de prise de vues est ensuite définie en fonction de l’avancement des travaux. En effet, les prises de vues sont généralement réalisées une fois les travaux terminés et avant la livraison du bâtiment. Dès lors, la fenêtre de temps où les prises de vues peuvent être réalisées est souvent très courte. À cela, il faut aussi prendre en compte la météo. Les heures de prises de vues extérieures seront prévues en fonction des orientations des façades à photographier. Une fois sur place pour les prises de vues, le travail, qui pour moi, est le plus important est le repérage et la recherche de point de vue. Il s’agit de profiter de ce moment de découverte pour identifier des points de vues intéressants. J’effectue pour cela un premier tour du bâtiment (intérieur et/ou extérieur selon les cas) pour identifier des lignes, des courbes, mais aussi des détails du bâtiment. De mon point de vue, le photographe d’architecture apporte un œil extérieur au projet. Il réalise les photos provenant de sa propre découverte, selon sa sensibilité et finalement apporte un autre regard. Ce que je considère être le plus beau compliment, c’est quand l’architecte me dit qu’il redécouvre son projet à travers mes photos. Une fois les points de vues identifiés, il reste les prises de vues à réaliser. Il s’agit donc ensuite de photographier le bâtiment (intérieur et/ou extérieur) selon les points de vues identifiés tout en soignant la composition de l’image. Dans la mesure du possible, les éléments disgracieux (comme les poubelles …) sont déplacés avant la prise de vue. Les photos sont ensuite traitées et selon les cas, les éléments disgracieux n’ayant pu être retirés au moment de la prise de vues sont supprimés avant la livraison des images. Comment définissez-vous votre tarif ?Le tarif dépend de beaucoup d’éléments : nombre de photos souhaitées, niveau d’exigence recherché, si les prises de vues sont groupées ou à différents moments de la journée ou sur plusieurs jours, du type de diffusion des images (commercial, publicité, réseau sociaux …), en journée et/ou de nuit, des déplacements … Le tarif est donc déterminé en fonction de tous ces éléments. C’est la raison pour laquelle il n’est pas possible de donner un prix sans connaître l’ampleur du projet. |
La photographie d’architecture demande avant tout de la disponibilité et beaucoup de rigueur. La prise de vue doit s’effectuer avec de la précision et, pour les extérieurs, au moment idéal.
Pour en savoir plus : https://www.photographe-architecture.fr/