“J’ai grandi sur une île. La pêche, le surf, la navigation sont des choses qu’on apprend tout petit. Pour continuer à profiter de tout ça, je me suis dit qu’une pirogue à voile était essentielle. En plus je suis très sensible à la protection de l’environnement et aux valeurs de ma culture (l’accueil, le partage, la liberté)”, nous explique t-il.
Natif de Tahiti, j’ai grandi avec la vue sur les vagues et l’océan. On avait un hobie-cat avec mon frère qu’on utilisait dès qu’il y avait du vent. On adorait pousser notre embarcation dans des conditions toujours plus agitées pour ressentir les sensations de vitesses et de glisse.
À 20 ans, j’ai décidé de passer le permis CPL (Certificat de Pilote Lagonaire) pour être capitaine de bateau pour l’observation des baleines. Entre temps, je me suis passionné des grandes navigations qu’avaient réalisées les navigateurs Polynésiens et de leurs navires (forum, livre, histoires,légendes…) .
Ce que j’aime, c’est l’esprit d’aventure qu’offre chaque sortie à bord des “va’a taie” (pirogues polynésiennes).
Le bois (Kaori, Salu Salu, pisse-pisse/tulipier du Gabon, meranti, purau) : Le bois est facile à utiliser. Il y a des techniques de structure élaborées depuis des générations qui ont prouvées leur efficacité.
Le bois offre une structure solide, résistante aux chocs, et est insubmersible. Comme matériaux modernes je préfère utiliser le carbone, car il me permet de rendre certaines parties du navire résistante et légères.
Les bateaux contemporains se sont inspiré des navires traditionnels d’antan. Avec la navigation traditionnelle on se reconnecte avec notre culture, on refait vivre des méthodes de navigation ancestrales. Nous partageons un moment fort d’échange avec l’équipage car la navigation se faisait beaucoup en apprenant à comprendre son environnement. Aujourd’hui les navigations dépendent beaucoup des moteurs et du GPS.
Lorsqu’on est sur l’eau en fin de journée, l’ambiance est spéciale. Le lagon devient calme, le ciel et l’océan changent de couleur et on peut observer le ballet des oiseaux rentrer sur les “motu” (petite île sur le lagon).
À la voile, on survole silencieusement les animaux qui se préparent pour la nuit. (raies, requins, tortues). Certains poissons sortent de leur cachette et d’autres se regroupes.
Une fraîcheur agréable s’installe. C’est alors le moment idéal pour déguster un cocktail et partager des histoires et récits d’aventures avec tout l’équipage.
Un grand merci à LABAYSSE Raphaël qui nous a donné quelques informations sur son activité de Guide touristique. Si vous avez aimé cet article et que vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à faire un tour sur son site vaapiti.com !