Florence Gendre a grandi dans une famille d’artiste très stimulante, où elle a très vite trouvé sa place et sa vocation : l’illustration freelance. Dès l’âge de 6 ans, elle prend des cours de dessins dans différents ateliers, et poursuit une formation artistique à Met de Penninghen, puis aux Arts décoratifs à l’EnSAD à Paris.
Aujourd’hui, elle exerce le métier d’illustratrice freelance et est inscrite à la Maison des Artistes. Elle répond au quotidien aux demandes d’agences de publicité, de groupes de presse ou d’édition ainsi qu’aux annonceurs en direct.
Ce métier est d’une grande diversité, Florence réalise tant des motifs pour des éditeurs de papiers peints ou textiles que des timbres pour la Poste. Elle intervient essentiellement dans le domaine du luxe pour de belles maisons comme Chanel, Dior, Cartier, Guerlain, Vuitton…
Tout est stimulant ! Dès que je regarde un objet, un lieu, une architecture et encore plus une jolie plante, je me demande comment je pourrais l’utiliser pour mes dessins. Très jeune je me suis intéressée à l’entomologie, un très bon exercice d’analyse.
J’adore voyager, marcher dans la nature, c’est l’observation de tout ce qui m’entoure qui me nourrit et me pousse toujours vers de nouvelles créations. La passion du dessin reste au cœur de toutes mes activités, de mes émotions. Parcourir les expositions et les musées me sont évidemment indispensables. Des peintres comme Vladimir Velickovick, Gnoli ou Ernst Haeckel ont marqué mon esprit et m’ont inspiré. Les réseaux sociaux, aujourd’hui essentiels pour se faire connaître, permettent aussi de sentir les tendances artistiques.
Le porte-mine, mine de plomb 03, est mon outil préféré. Il m’assure une grande finesse dans le trait et beaucoup de nuances de tons.
Je travaille aussi à l’aquarelle (Windsor et Newton), et depuis quelques années, pour mon plaisir, je prends des cours d’aquarelle botanique au musée d’histoire naturelle, dans des ateliers privés ou dans différents pays. Ce qui m’a permis d’amener une nouvelle palette à mon travail professionnel.
Toujours à la recherche de nouveautés, j’essaie actuellement une nouvelle technique : l’encre de Chine au pinceau. À l’opposé des détails infinis que j’apporte habituellement à mes dessins, j’essaye de synthétiser les ombres et les lumières!
Avec le dessin on amène un style, une patte, une réelle interprétation de ce que l’on voit. On peut composer ou associer des sujets pour réaliser une création originale et choisir toutes sortes de médiums pour obtenir l’effet voulu.
L’illustration peut aussi montrer le réalisme dans des situations où la photo est impossible, je pense en particulier à l’imagerie médicale, il en est de même pour la botanique ou pour un moteur de voiture ! Le dessin reste toujours d’actualité dans les représentations pour les descriptions des chercheurs.
Je ne pense pas qu’il y est de progression facile… Pour évoluer, il faut énormément dessiner, commencer par les classiques : plâtres, études documentaires, modèle vivant…
Il est vraiment regrettable qu’aujourd’hui les écoles d’art n’enseignent plus le dessin académique sur un cursus complet. L’informatique a supplanté le crayon !
Florence est née dans une famille d’artistes. Une arrière-grand-mère qui peignait, une grand-mère qui a fait les beaux-arts de Lyon dans les années 1920, une mère relieuse, un père restaurateur d’automates… Très jeune, elle est initiée par sa grand-mère avec qui elle passe des heures à observer les maîtres anciens : les natures mortes Hollandaises, les peintures de Joachim Patinir, la finesse du trait de Hans Holbein…
Pour en savoir plus : http://florence-gendre-illustration.com/