A quel professionnel faire confiance quand on a envie d’aller mieux ? Les pratiques médicinales sont nombreuses et on peut se perdre dans leurs objectifs. Quand bien même pas encore considérée comme une pratique médicinale à part entière, l’hypnose fait de plus en plus des émules tant dans les rangs des patients que dans ceux des professionnels.
C’est un peu le cas de Delphine Blondeau, une originaire de Bourgogne anciennement technicienne de son en radio et artiste dans l’âme. A 37 ans, elle fait ses armes dans l’hypnothérapie et la thérapie brève avec son background de Licence en Psychologie et une formation approfondie. Parallèlement, elle poursuit ses études dans le but de se perfectionner. Elle applique ses connaissances dans des domaines comme la PNL, la thérapie cognitive et comportementale ainsi que l’hypnose ericksonnienne.
Ce que Delphine aime, c’est aider les autres. Le contact humain est important pour elle, même si elle préfère se retrouver seule face à elle-même. Elle exerce depuis 2018.
L’envie et le plaisir d’aider les autres, le contact humain. Peut être aussi, je crois, aider les autres là où j’aurais aimé que l’on m’aide lorsque j’en ai eu besoin. Les autres m’ont toujours raconté facilement leurs soucis, sans rien demander. J’ai du mal d’ailleurs souvent à leur parler de moi ! J’aime me plonger dans l’univers de chacun. On se rend compte que nous sommes tous (presque) pareils, avec les mêmes craintes, les mêmes questionnements, mais pas toujours au même moment de notre vie.
Ecouter l’autre attentivement. Ne jamais supposer à sa place de ce qui serait le mieux pour lui. Je me plonge dans son univers de vie, et n’impose en aucun cas le mien.
L’humour est aussi la bienvenue, mais non une obligation. Le but étant d’être à l’aise. Je m’adapte à chaque personne, à sa personnalité. Chaque suivi est unique. Je mêle hypnose et TCC (thérapies cognitives et comportementales) dans mes thérapies brèves. Mais je n’impose jamais une thérapie. Si une personne ne souhaite pas faire de séance d’hypnose ou un suivi plus axé TCC, je ne la forcerai pas. Parfois, parler et échanger est suffisant.
Respecter l’autre, son univers, ses envies, sa vision des choses et de la vie, être dans l’empathie, la bienveillance et le respect mutuel. C’est avant tout une rencontre entre deux personnes, sans jugement et toujours avec bienveillance, et non un savant imposant et enseignant son savoir. Je déteste ceux qui s’imaginent mieux savoir ce qui est bon pour l’autre, qui impose son idée et l’oblige à la réaliser. Je ne force jamais rien, je ne me sens pas supérieur à l’autre, je suis juste une aide, une béquille dans un moment de leur vie.
Un minimum d’envie d’aller mieux. Souvent mes patients attendent tout de moi, notamment avec l’hypnose, comme si c’était un outil magique qui allait régler tous leurs problèmes. Je suis là pour les aider mais il me faut les découvrir un minimum, qu’ils soient en confiance avec moi, qu’ils s’investissent dans les exercices que je peux leur donner entre chaque séances, qu’il y ait un suivi régulier dans les séances, surtout en début de thérapie. Lorsque la personne va mieux, effectivement, nous espaçons les séances avec un suivi d’une séance par mois, mais pas avant. Souvent, certains pensent qu’une seule séance d’hypnose peut régler tous leurs problèmes. C’est irréel. Il faut compter un minimum de séances pour en tirer certains bénéfices. Il est vrai que j’ai vu certains patients aller déjà mieux au bout de 4 séances, mais tout dépend de la problématique de chacun, on ne peut pas le savoir à l’avance.
Son sourire. Je le vois au fil du temps à sourire de nouveau, à rire parfois, tout simplement. A arriver en début de séance, content. Les gens me remercient de les avoir aidé. C’est ce qui m’importe le plus en faisant ce métier : avoir aidé l’autre à se sentir mieux et le lire sur son visage. Qu’il me soit reconnaissant. Il est plus à l’aise. Il a dépassé son problème, il ne ressent plus le besoin de venir. Souvent, à la dernière séance le patient se rend compte de lui même qu’il n’a plus tant de chose et de soucis à me raconter, et qu’il arrive dorénavant de lui-même à avancer et qu’il va mieux.
A chaque début et fin de séance, je leur demande comment ils se sentent, comment se sont passées leurs journées depuis le dernier rendez-vous. Le but étant d’être sincère, afin que je puisse les comprendre au mieux, pour cerner ce dont ils ont le plus besoin pour les aider. J’adapte chaque séance, chaque thérapie au patient. Mon suivi est adapté à chacun et est unique. Je ne suis pas un protocole à la lettre.
L’hypnothérapie n’est pas en soi une solution unique aux problèmes que peut rencontrer une personne, cela reste un outil dans un suivi psychothérapeutique. Ce que nous explique Delphine Blondeau, c’est que le succès des séances dépend énormément de la disponibilité du patient à y participer. Et cette participation se traduit par sa capacité à se laisser découvrir par son thérapeute.