Les situations stables, de non-défi ne plaisent pas à tout le monde, et encore moins à un homme qui a eu une formation de militaire. Damien GUERIN NECHAB a fait 5 ans dans les rangs des sapeurs pompiers de Paris. Cela lui a permis d’acquérir certaines aptitudes, mais aussi une envie de transmettre ce qu’il a appris.
Pourtant, on lui a proposé de mettre ses connaissances au service du public, contre bonne rémunération, ce qu’il déclina. Il a donc créé FORMATLAN, et y travaille depuis 2010. Il propose des formations en santé et sécurité au travail, principalement à destination des salariés d’entreprise, d’associations ou de collectivités.
Même s’il travaille seul dans son entreprise, Damien comprend la nécessité de collaborer. Alors à l’occasion il a recours aux compétences de quelques indépendants formés par ses soins. « Je fais appelle ponctuellement à eux lorsque je suis moi-même indisponible pour animer des formations ou si le contenu et les objectifs de la formation ne correspondent pas à mes compétences ou qualifications ».
Souhaitant très tôt devenir sapeur pompier, je n’ai pu exercer sur Paris l’activité de jeune sapeur pompier (comme cela est désormais possible sur le secteur de la BSPP) ou de sapeur pompier volontaire. Je me suis donc naturellement dirigé à l’age de 16 ans vers une association de sécurité civile de mon quartier dont je voyais les véhicules stationnés régulièrement devant la caserne de sapeurs-pompiers. Je savais que sur Paris et en attendant mes 18 ans, le seul moyen de pratiquer le secourisme et toucher ma passion du doigt, était d’intégrer ce type d’association avec le statut de bénévole. J’ai donc frappé à la porte du « Comité Français de Secourisme » et ait passé les divers qualifications nécessaires (AFPS devenu PSC1, CFAPSE devenu PSE2) pour participer d’abord aux postes de secours, puis aux gardes chez les sapeurs pompiers de Paris. Je suis assez rapidement monté dans la chaîne de commandement opérationnel en exerçant tour à tour la fonction de chef d’équipe, chef de dispositif puis coordinateur inter-associatif sur des dispositifs de secours de divers envergure (Parc des princes, Palais Omnisports de Paris Bercy, festivals et concerts divers …). En terme technique ou de gestion humaine et administrative, ces différentes fonctions tenues m’ont indéniablement apporté une grande aisance dans les divers prises de décision que je suis amené à prendre aujourd’hui.
Pour animer mes formations, j’utilise principalement des supports PPT que j’ai moi-même confectionné. Pour les phases pratiques en secourisme, j’utilise des mannequins et un lot d’hygiène et de dangers factices. Pour l’incendie, je dispose d’un stock d’extincteurs et d’un brûleur à gaz écologique, me permettant de simuler des flammes dans les locaux extérieurs de mes clients.
Les formateurs qui interviennent pour FORMATLAN en prévention électrique disposent d’un ensemble de montages et « murs mobiles » pédagogiques en adéquation avec le niveau d’habilitation recherché (disjoncteurs, ampoules, prises de courant …). Pour les formations APS ASD qui s’adressent aux aides de vie, je loue des locaux d’organismes de formation partenaires et spécialisés dans le domaine de la petite enfance ou de l’aide à domicile. Ces derniers disposent du matériel de pratique essentiel tels que lit médicalisé, dispositifs de relevage …
L’ensemble de ce matériel est soit rendu obligatoire dans le cadre d’un dispositif de formation certifié (SST, APS ASD, habilitations électriques…), soit nécessaire pour d’autres prestations
Le sauveteur secouriste du travail a deux rôles bien distincts mais complémentaires dans l’entreprise :
– D’intervenir efficacement face à une situation d’accident. Il bénéficie ainsi d’une formation théorique et pratique complète afin de mettre en œuvre des gestes et conduites à tenir simples afin d’éviter l’aggravation de l’état d’une victime en attendant les secours. Cela permet à l’employeur de remplir en partie son obligation de moyens de premiers secours pour ses salariés, notamment en l’absence d’infirmier sur site.
– De mettre en application ses compétences de SST au service de la prévention des risques dans son entreprise, en agissant et/ou en faisant remontant les informations aux bons interlocuteurs.
De plus en plus sollicités par les CSE et CHSCT afin d’analyser les solutions proposées à des problématiques de sécurité, le Sauveteur Secouriste du Travail devient un relais incontournable pour les services internes de prévention ou directement pour l’employeur dans les plus petites structures.
Pour certaines activités, la présence de sauveteurs secouristes est obligatoire et dans tous les cas, fortement préconisée par les instances de sécurité sociale. Cette formation de 14 heures, généralement réparties sur 2 journées est validée par un certificat valable 2 ans. Celui-ci est renouvelable grâce à une session de mise à jour des connaissances sur 1 journée (7 heures).
Bien évidemment en été et comme tout au long de l’année, certains risques professionnels pour la sécurité ou la santé sont invariables (risque de coupure, d’écrasement, les accidents de trajet…). Les conditions climatiques extrêmes et un effectif réduit pour cause de congés aggravent cependant certains risques habituels (hausse du rythme/fréquence de travail, températures élevées conduisant à des postures ou gestes plus traumatisants pour le dos/les muscles/les articulations ou favorisant la survenue de certaines pathologies cardiaques, problèmes médicaux dus à une exposition permanente à un dispositif de climatisation …etc…).
Pour ce qui est du cadre privé et du fait de la période estivale, nous pouvons identifier les traditionnels risques de noyade, de traumatismes suite à des sauts de falaises ou rochers, d’accidents de circulation sur les départs et retours de vacances, d’apparition ou d’aggravation sur la route de douleurs musculaires ou articulaires liés à une position assise prolongée, de brûlures liées au soleil, des conséquences aiguës et/ou chroniques de la consommation d’alcool ou de stupéfiants.
Des conseils ? Profiter de cette période pour se reposer physiquement mais aussi psychologiquement, s’équiper correctement lors de la pratique d’activités de loisirs, se faire conseiller et éventuellement encadrer, se détendre, s’informer sur les risques spécifiques des lieux de villégiature (centrale nucléaire à proximité, barrages hydro-électriques en amont des zones de randonnée, tsunamis et volcans à l’étranger …) et faire un point sur ses contrats d’assurance afin d’être soigné, indemnisé et/ou rapatrié dans les meilleures conditions.
Et pour ceux qui restent au travail, prendre le temps du recul afin de conditionner la reprise du mois de septembre et ainsi la rendre moins stressante, ne pas se précipiter au risque d’augmenter la probabilité de survenue d’accidents et bien évidemment, rester vigilant sur les lieux choisis pour les divers traditionnels jeux d’eau en période de forte chaleur.
Concernant les actions en cas d’accident :
Avant toute chose, se protéger des dangers éventuellement persistants (le balisage avec le triangle sur la route, écarter un animal de son propriétaire blessé ou malade, couper éventuellement le courant électrique …) et ensuite :
– Arrêter une hémorragie en appuyant sur une plaie
– Mettre sur le côté une victime qui ne répond plus mais qui a une respiration clairement perceptible
– Mettre sur le dos puis enfoncer et relâcher le thorax (2 fois par secondes au rythme de la chanson « staying alive », 5/6 cm d’enfoncement) d’une personne inerte qui ne respirerait plus
– Refroidir IMMEDIATEMENT une brûlure sous l’eau, de préférence tiède
– Interdire tout mouvement à une personne consciente qui aurait chuté d’une certaine hauteur ou qui aurait été victime d’un accident de circulation.
Dans tous les cas, contactez au plus vite le Centre 15 (ou le 112, si votre mobile vous indique un message du type « Appel d’urgence uniquement » ou si vous êtes à l’étranger, en Union Européenne notamment).
Pour une entreprise, il est indispensable que le personnel soit formé aux premiers gestes de secours. Encore plus quand le type de travaux inclus de probables dangers comme dans le cas des BTP. Cela permettra d’anticiper, mais aussi d’éviter le pire.
Pour en savoir plus : http://www.formatlan.com/
