Le graphisme est un outil important qui améliore la façon dont vous communiquez avec d’autres personnes. Il sert à transmettre vos idées et des messages d’une manière non seulement efficace, mais aussi artistique et harmonieuse.
Nicolas Chambon est un autoentrepreneur qui travaille donc seul dans son agence digitale à Clermont-ferrand depuis des années. Pour lui, travailler de manière indépendante est un choix de vie permettant de se sentir libre. Il intervient directement chez les clients et rencontrer d’autres professionnels afin d’échanger sur les projets ou encore, confronter les idées.
Etant graphiste et webdesigner, exercer ce métier est avant tout une passion pour Nicolas. Cette activité a du sens pour lui. Elle lui donne une occasion de créer et de ne pas forcément faire la même chose tous les jours. Le graphisme, pour lui, c’est un moyen de s’évader et de s’exprimer dans un domaine professionnel.
C’est arrivé naturellement. Je suis musicien depuis de nombreuses années et j’ai fait mes premiers pas dans le graphisme lorsque j’ai dû faire des affiches de concert pour mon groupe. Je me suis rapidement pris au jeu, je me suis beaucoup autoformé en plus de m’être toujours intéressé aux arts graphiques. Je me suis finalement lancé dans une reconversion professionnelle après avoir enchaîné pas mal de petits boulots, tout en exerçant cette activité à côté pendant des années. J’ai rapidement pris la décision de me lancer à mon compte après avoir fait valider mes acquis et m’être formé de manière plus poussée, en développement web notamment. Je voulais travailler, me forger une expérience et me lancer rapidement dans le métier plutôt que d’attendre un hypothétique emploi.
Dans mon métier, j’aime trouver une solution à un problème donné. C’est une approche logique, quasi mathématique, mais je viens de là au départ. Je le vois comme ça : le client a une problématique qu’il faut arriver à résoudre. Plusieurs solutions sont possibles, mais il faut arriver à trouver la meilleure. Celle qui conviendra parfaitement au client et qui sera la plus efficace, également. C’est souvent une question de compromis. Arriver à trouver le bon équilibre.
De la veille, toujours. Se tenir au fait des tendances, c’est important. Les dernières tendances graphiques, les évolutions des logicielles, les nouvelles pratiques de développement et intégration web.
Veille concurrentielle et SEO, également. Vérifier ma position ainsi que celles des concurrents sur Google, c’est important pour moi.
Continuer à créer et expérimenter sur des projets personnels, ou projets fictifs. À la fois pour le plaisir et pour rester dans le bain.
Je n’aime pas définir mon métier comme un art. Pour moi un artiste ne fait que suivre ses envies. Il peut faire tout ce qui lui passe par la tête, avec son imagination pour seule limite. Le graphisme est un métier avec des contraintes, des clients, des commandes précises et des règles. On ne peut pas se comporter « comme un artiste » dans le sens ou l’on doit avant tout contenter un client, et non ses envies personnelles. On peut avoir de très bonnes idées, faire de jolies choses, mais si elles ne répondent pas aux besoins du client, c’est raté. Ça arrive et ce n’est pas très grave tant que l’on est capable de se remettre en question et d’aller de l’avant. Il y a une grosse part de psychologie et de relations humaines dans ce métier. Il faut savoir faire preuve d’écoute, de compréhension et parfois même de pédagogie. C’est de cette manière que démarre chaque projet. Il faut déjà bien comprendre les besoins du client et parfois l’orienter et le conseiller. Lorsque l’on se trompe et que le rendu ne convient pas, alors il faut recommencer. Reprendre le temps d’échanger, de se comprendre. Bref. Pour moi, chaque commande est avant tout un échange entre deux êtres humains. Il est important d’échanger, de s’écouter, de se faire confiance mutuellement pour avancer dans le bon sens. Lorsque cette partie-là du travail est bien faite, il n’y a aucune raison que le projet ne soit pas réussi. Il n’y a pas de « mauvais graphiste » ou de « mauvais client » selon moi. L’important est d’échanger pour mener le projet à bien.
C’est un métier passionnant, effectivement. Pour moi, c’est une passion, une façon de vivre. Garder les yeux ouverts sur le monde, sur tout ce qui nous entoure. Le graphisme et la Com’ sont partout, comme l’inspiration. On ne voit plus le monde qui nous entoure de la même manière, une fois qu’on a mis les pieds dans cet univers. La moindre enseigne, affiche ou brochure nous fait réagir. Aiguise notre sens critique, nous inspire, nous émeut à tout moment de la journée ou de la nuit. Pas seulement sur notre temps de travail.
Il est important aussi de continuer à créer et expérimenter pour soi. Même s’il est parfois difficile de trouver du temps, c’est important de se faire plaisir et de faire les choses pour soi de temps en temps. Pratiquer de manière plus artistique, justement. Plus librement. Personnellement, je fais de la photo et c’est une activité que je garde pour moi. Que je pratique lorsque j’en ressens l’envie. Sans contrainte et sans but précis. Rien que pour mon plaisir.
Le métier-passion est un concept à double tranchant, finalement. Lorsqu’une passion devient métier, cela implique forcément des contraintes qui n’existent pas tant que l’on exerce cette activité comme un hobby. Le risque est de se dégoûter de cette activité qui était pourtant passionnante, mais qui l’est moins lorsqu’elle devient un travail régi par des règles, des obligations et des engagements. La rentabilité financière, notamment, pousse à accepter des travaux que l’on n’aurait probablement pas faits d’instinct. Cela impose d’accepter des projets pas forcément très créatifs, mais qui peuvent être enrichissants tout de même. Cela peut être une façon de se « challenger » et d’apprendre à être plus productif, en travaillant plus rapidement par exemple. Ce qui reste bénéfique quand on envisage le métier sur le long terme. Bref. Il faut toujours voir le bon côté des choses, mais je pense qu’il est important de garder du temps pour sa « vraie passion » ou pour la pratiquer d’une manière bien à soi. Tel qu’on le faisait avant que cela devienne un métier. Retrouver cette joie de créer, d’expérimenter et de se faire plaisir lorsque le besoin s’en fait ressentir.
Gardez les yeux ouverts. L’inspiration est partout et les projets potentiels également.
Soyez polyvalent. Même si cela prend du temps, l’autoformation et la veille sont très importantes. Se tenir au fait des tendances, suivre l’évolution des logiciels et des pratiques. Pour exemple : Aujourd’hui dans le web, le référencement est devenu plus que nécessaire. On a traversé une période ou tout le monde voulait un site web, l’enjeu était simplement d’être sur internet. Maintenant que tout le monde a un site, si l’on veut qu’il soit vu il faut qu’il soit bien référencé. La différence se fait de cette manière aujourd’hui et la plupart des clients en sont conscients désormais. C’est pourquoi je me suis lancé dans ce domaine qui ne relève pourtant pas des arts graphiques, mais qui à mon sens est la continuité logique du métier de webdesigner. Ce métier a évolué et continue d’évoluer. Aujourd’hui il est important d’envisager les questions de référencement dès le début d’un projet.
Un grand merci à Nicolas Chambon qui nous a donné quelques informations sur son activité dans le domaine du graphisme. Si vous avez aimé cet article et que vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à faire un tour sur son site nikolaschambon.fr.