L’acupuncture date de plusieurs siècles. Cette technique fut inventée au XVIème siècle par les Jésuites. Le rôle de l’acupuncteur est d’accompagner le patient dans la recherche d’un meilleur équilibre. Les principaux outils utilisés sont essentiellement les aiguilles qu’on va poser à différents points du corps. Ces points correspondent à des méridiens ou organes bien précis. Stéphan Bertry Masoero nous en apprend davantage sur cette discipline.
Stéphan a son cabinet d’acupuncture dans la ville de Lyon depuis maintenant 15 ans. Il travaille en collaboration avec des ostéopathes ainsi qu’une hypnothérapeute ericksonienne. Son domaine de compétence est divers. Il est avant tout spécialiste en bien-être, ce qui implique la prise en charge du corps physique, de l’émotion ou encore la spiritualité. L’acupuncture cherche d’abord à soigner un mal, mais travaille également en vue de les prévenir.
Avant de se tourner vers l’acupuncture, Stéphan a exercé un métier tout à fait différent. Titulaire d’un doctorat en économie, le métier qu’on lui proposait ne lui convenait guère. Alors, il a décidé de devenir administrateur d’une grande compagnie de théâtre en Rhône Alpes. Il a même travaillé dans la photographie avant de réaliser que la recherche du bien–être constitue son principal besoin.
J’ai toujours travaillé avec l’entreprise Phu Xuan à Paris qui a toujours proposé dans son catalogue des aiguilles à diamètre très fin. Du 0,16 mm, cela demande un toucher et une adresse plus subtile pour positionner les aiguilles. Mais cela fait aussi partie d’une des techniques pour que l’aiguille ne provoque aucune gêne ou aucune douleur. Ce n’est pas avec ces aiguilles que l’on apprend en école de médecine chinoise, car elles ont un diamètre plus élevé.
N’oublions pas les adultes, car certains sont aussi terrorisés par les aiguilles (cela arrive chaque mois). Dans tous les cas, je m’adapte et je laisse toujours l’enfant, l’adolescent ou l’adulte choisir. C’est important pour moi d’être à l’écoute des enfants et des adolescent(e)s et de ceux qui ont peur des aiguilles, car l’acupuncture est une grande et magnifique médecine et la première séance d’acupuncture doit être un bon souvenir pour qu’ils puissent utiliser cette ressource dans le futur.
J’appelle souvent l’aiguille, une antenne magique pour enlever les impressions du passé liées à la projection mentale que nous renvoie le mot aiguille. J’utilise souvent au début pour ces personnes qu’une seule aiguille. En travaillant sur un point d’acupuncture, nous pouvons déjà avoir de très bons résultats si le praticien sait localiser le point efficace à choisir. L’écoute des pouls des organes, mon expérience et mon ressenti me permettent de savoir où travailler et d’avoir des résultats positifs sur les symptômes physiologiques, émotionnels et psychologiques.
Lorsque des patients qui ont des appréhensions par rapport aux aiguilles vivent une séance d’acupuncture sans douleurs, ils sont tout de suite rassurés et comprennent la valeur de cette ressource thérapeutique.
Puis, il y a une manière d’insérer l’aiguille qui permet de ne provoquer aucune douleur et certains points sont moins sensibles que d’autres. C’est une technique que j’ai apprise avec un autre acupuncteur en cabinet dans mes débuts. Cela n’est pas appris dans les écoles de médecine chinoise et j’en ai toujours été étonnée. Puis, il y a aussi la manière de localiser le point d’acupuncture : le toucher et le repérage sont importants, l’écoute émotionnelle du patient également. Puis enfin, la technique d’insertion est aussi la clef de voûte pour provoquer aucune douleur : un subtil geste entre technique et vitesse. Cela prend du temps pour l’apprendre. L’acupuncture reste un art.
Avec environ 13 000 séances, je continue à parfaire chaque semaine cet art de l’acupuncture indolore. Par expérience, les enfants, même les bébés, vivent très bien l’acupuncture, car ils s’aperçoivent vite qu’il n’y a aucune douleur.
Je peux également travailler sans aiguille avec la magnéto-thérapie ou en digipuncture, si je veux stimuler des points énergétiques et avoir des effets de rééquilibrage fonctionnel. Dans tous les cas, je laisse l’enfant, l’adolescent(e), l’adulte choisir.
Par expérience, il peut y avoir une ou deux séances sans aiguilles, puis de lui-même l’enfant, l’adolescent(e), l’adulte veut essayer l’acupuncture et les aiguilles.
J’aime bien l’exemple de la nature qui change d’aspect avec les saisons et chaque saison transmet son énergie propre à la suivante pour perpétrer le cycle d’énergie vitale et naturelle pour que toutes les vies puissent s’épanouir. Tout est interrelié au niveau de la nature. Pourquoi l’homme en serait exclu ? Nous observons facilement les répercussions des saisons sur les paysages, sur les arbres et les plantes. En fait, il en est de même sur le fonctionnement interne de l’homme (physique et psychologique). Chaque saison est un cycle énergétique qui influence la nature, dont l’homme qui en subit aussi les effets.
Si on veut être dans la prévention selon la médecine chinoise, il est conseillé d’essayer de voir son praticien à chaque saison. Cela permet de constater des déséquilibres propres à chaque saison et de consolider sa force vitale et son système immunitaire pour préparer la saison qui arrive autant d’un point de vue physiologique que émotionnel et psychique. Par expérience, les personnes qui viennent faire des séances d’acupuncture trimestriellement, ce qui correspond aux 4 saisons en général, ont moins de soucis de santé que les autres, car on évite les accumulations liées aux épreuves de leurs vies. On arrive à sentir des problèmes liés à des dérèglements qui sont la conséquence de leurs habitudes de vies, de leurs fonctionnements émotionnels et psychiques et de leurs manières de réagir à leurs épreuves et ainsi on peut les corriger avant qu’ils se transforment en symptômes. Puis, certains symptômes arrivent qu’à certaines saisons et cela aussi est un signe pour nous, car nous savons pour quelles raisons cela se passe ainsi.
Mon expérience en gestion émotionnelle et en méditation (Yoga Heartfulness), que je pratique depuis plus de 15 ans me permet également de leur donner des outils pour gérer et prévenir leurs émotions et le stress que nous vivons tous aujourd’hui.
Je dirais donc pour conclure que prévenir est très important, mais pour cela le praticien doit être aussi un parfait exemple. Il se doit de parfaire ses états d’équilibre émotionnel, psychique et de santé, car s’il ne sait pas lui-même se corriger dans ses habitudes de comportements, son caractère au travers de ses épreuves, comment peut-il le conseiller aux autres ? Ainsi, la médecine chinoise est plus globale, car elle demande aussi que le praticien travaille son caractère et des outils au-delà de la technique de l’acupuncture, car c’est l’individu dans sa globalité qu’il accompagne et pas seulement la personne au travers de ces symptômes. Il doit donc aller plus loin sur lui-même, et il a une vraie responsabilité pour ses futurs patients.
Pour en savoir plus : https://acupuncturelyonbertrymasoero.com/