« Née dans la capitale mondiale des Arts de la marionnette, de la poésie de Rimbaud, de Charles de Gonzague et de sa place ducale… entourée de forêts aux nombreuses légendes, je suis sensibilisée dès le plus jeune âge à l’importance des liens entre l’homme, la nature et l’art »
Caroline THUNUS grandit dans une famille d’agriculteurs-restaurateurs et d’artistes. « J’accorde une grande importance aux liens entre l’épanouissement professionnel et le sens de l’existence. Ce sont des réflexions quasi quotidiennes. Donner du sens à ce que l’on accomplit, ce que l’on produit permet de générer des énergies positives qui nous guident naturellement vers ce que l’on est profondément… Ainsi, nous rayonnons ! » dit-elle. Comme études, elle suivra un master de conception et mise en œuvre de projets culturels à Dunkerque et commence ensuite à travailler dans le domaine culturel, qui était alors en plein développement dans la métropole lilloise.
Suite à ces expériences professionnelles au coeur de l’environnement effréné du milieu culturel lillois, elle se dirige naturellement vers l’apprentissage de l’aménagement paysager avec pour objectif de travailler avec la nature, monter un projet à son image et s’autonomiser. « C’est à ce moment que je découvre la permaculture, une vision holistique dont le but est de mettre en œuvre des projets durables et résilients basés sur l’observation de la nature ! Je me rends compte que cette philosophie de vie est en adéquation avec mes valeurs profondes et me décide à retrouver les terres Ardennaises » confie-t-elle.
Poppet society est une micro-entreprise créée en 2018. Elle a pour objectif de valoriser et développer des projets liés à l’art, la nature et la permaculture. Je travaille parfois seule mais aussi en équipe. En juin 2019, Poppet society s’implante dans un espace d’expérimentations en art et permaculture. Un mini tiers lieu que je nomme : Le labo sauvage. Au sein de ce lieu, je travaille ma pratique personnelle, je développe des projets d’ateliers artistiques et de conception de jardins. J’y organise des rendez-vous de réflexion et de transmission sur la permaculture et le monde végétal… Le labo sauvage est aussi une galerie où j’invite des artistes à exposer leurs oeuvres… et la mise en place d’autres projets se profilent… notamment l’accompagnement de personnes qui, à la sortie du confinement, souhaitent retrouver du sens à leur mode de vie… bref, il reste pleins de projets développer… l’imagination est sans limite, utilisons-la pour inventer nos rêves !
Pour mener à bien ce projet, plusieurs domaines de compétences sont nécessaires :
– Concevoir et mettre en œuvre un projet
– Cultiver ses connaissances en Histoire de l’art, du monde végétal, des écosystèmes de la planète
– Maîtriser des techniques artistiques
– Réfléchir sans cesse aux questions relatives à la permaculture et à ses principes
– Être inventif face aux changements et aux imprévus
– Savoir être en observation, à l’écoute
Curieuse et avide de nouveaux projets et de nouvelles connaissances, ma première motivation est de donner du sens à ce que je fais. Je souhaite être en accord avec mes valeurs et aspirations. J’invente chaque jour le métier que j’exerce aujourd’hui, il a plusieurs facettes et c’est ce qui me plait. La seconde est de rencontrer, partager et transmettre ces connaissances et ces valeurs… et la dernière est sans doute d’œuvrer, chaque jour, à une certaine harmonie du vivant sur la planète.
“Fais de ta vie un rêve et d’un rêve, une réalité” A. De Saint Exupéry
Le concept de Poppet society est né de l’association de diverses compétences professionnelles et de la volonté de créer de nouveaux codes de société… Décloisonner les domaines d’activités afin d’envisager chaque action en interaction (comme dans la nature) … De considérer, par conséquent, l’impact de nos gestes et de nos mots afin d’être plus attentif et respectueux de l’existence de la vie sur Terre… Pour changer notre regard sur le monde et se dire que le rêve est possible.
“Poppet society” signifie littéralement “société chou”, comme un pied de nez à la société actuelle qui ne l’est pas du tout !
“ Le rêve est la nourriture de l’âme comme les aliments sont la nourriture du corps” P. Coelho.
Mes outils de jardinage favoris sont mes mains, mes yeux, mes oreilles, mon nez et parfois ma bouche. Nos cinq sens sont les fondamentaux d’un “bon” jardinage.
L’observation est, selon moi, la base de l’apprentissage pour travailler avec la nature. Puis évidemment les outils à main classiques, type bêche, binette, râteau, sécateur…
“Observer, c’est perturber.” H.Reeves
Les avantages des stages d’initiation sont les bonnes raisons de se former à la permaculture.
Ces stages d’initiation permettent de découvrir ce que représente réellement cette notion, au-delà même du jardin… Ils aident à prendre conscience d’une nouvelle façon d’envisager nos modes de vie… Ils questionnent les dysfonctionnements des systèmes actuels et entrouvrent une porte sur d’autres fonctionnements possibles. Ils permettent d’appréhender notre place et notre rôle en tant qu’être vivant sur la planète. Ils provoquent la rencontre entre des personnes qui, souvent, ont des démarches différentes mais qui se rejoignent sur une certaine éthique.
“L’homme est un être culturel par nature parce qu’il est naturel par culture” E.Morin
Pour résumer, je pense qu’un des points communs entre permaculture et agroécologie est l’agriculture basée sur le respect du vivant.
La permaculture est une philosophie de vie.
L’agroécologie est une science appliquant les principes de l’écologie à l’agriculture.
Je dirai que l’agroécologie peut être considérée comme un mouvement, un des outils faisant partie des principes de la permaculture.
Un grand merci à Caroline THUNUS qui nous a donné quelques informations sur son activité de permacultrice. Si vous avez aimé cet article et que vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à faire un tour sur son site poppetsociety.fr !