“La cuisine est une histoire de partage et de générosité. Se retrouver autour d’un bon repas, apporte beaucoup de plaisir et d’apaisement. C’est ce plaisir que j’aime offrir aux gens. C’est une reconnaissance immédiate qui s’exprime quand les papilles sont en effervescence”.
Elle travaille seule au sein de “NerlinEvents”. “Je suis en auto entreprise et travaille généralement seule. J’aime cette proximité avec les produits et la manière de pouvoir ressentir les saveurs dans la bouche quand je suis au marché ou dans les rayons d’un supermarché, rien qu’en imaginant le mariage entre certains ingrédients”, explique t-elle.
Dans mon pays, on apprend toute jeune aux enfants à faire la cuisine….surtout les filles. J’ai eu la chance de grandir dans un milieu de classe moyenne ou les aides ménagères à plein temps nous étaient accessibles à la maison. Malgré tout, mes parents (mon oncle mais surtout sa femme qui était cuisinière dans un grand hôtel) m’ont appris tout ce qu’une femme devrait savoir pour être une bonne maîtresse de maison. Ma tante me disait que “le but n’était pas pour devenir la boniche (rire) de qui que ce soit mais surtout pour savoir faire la différence entre le travail bien fait et le travail médiocre”. Aussi, très jeune, elle me confiait le repas du dimanche et ceci même quand on avait des invités. J’avais libre choix sur la composition du menu ect…et j’adorais ça. Ce sont mes meilleurs souvenirs d’enfance.
Plus tard et devant tant d’intérêt pour la cuisine, mes parents ont voulu que je fasse une école hôtelière… mais dotée d’un tempérament de contradiction (rire), j’ai fait des études de secrétariat de direction en Haïti, j’ai travaillé dans l’évènementiel. Puis en France, un Master 1 en marketing. Mais on n’échappe pas à son destin (rire)… Dès mon arrivée en France, j’ai découvert de façon approfondie la culture de la gastronomie française et je suis tombée amoureuse de cette façon de percevoir la nourriture.
En France on ne mange pas, on déguste… on apprécie chaque saveur, chaque odeur…comme quand on ferme les yeux pour humer une fleur. Tout doucement, j’ai commencé à apprendre et à cuisiner à la française… en étant toujours dans une recherche de séduction par la beauté et les saveurs de mes plats…. Et l’envie d’en faire mon métier est née. Boostée par les encouragements de mes proches, j’ai décidé de me reconvertir.
J’adore cuisiner le poisson, particulièrement le bar sauvage. C’est un poisson facile à travailler et qui est déjà tellement élégant en saveur qu’un rien le sublime.
Avoir un chef dans sa cuisine n’a que des avantages. On profite de ses invités, on ne se soucie pas de la vaisselle à faire après leur départ et surtout, en plus du côté gustatif on un dressage soutenu dans des assiettes adaptées pour chaque met.
Ma vision personnelle, c’est qu’il faut bien prendre en compte les goûts, les tranches d’âges dominantes des invités et aussi faire l’adéquation entre les lieux de prestations (la cuisine, les matériels et espaces disponibles) et le menu. Ces précautions de logistique garantissent aussi la qualité de la prestation. De plus, pour que chaque étape soit appréciée, il faut prendre en compte l’équilibre total du menu… le fil conducteur entre chaque met. Et enfin, être réaliste entre son budget et ses attentes, si on veut vraiment de la qualité. On peut ne pas avoir un budget important mais il ne faut pas forcément courir après le traiteur qui va vous proposer un menu à rallonge avec des appellations ronflantes…juste pour signer…car, on ne se marier qu’une fois (du moins, on essaie…rire)….mieux vaut quelque chose de simple et de réussi.
Un grand merci à Sinturel Nerline qui nous a donné quelques informations sur son activité de restauratrice. Si vous avez aimé cet article et que vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à faire un tour sur son site: