La batterie : Transmettre sa passion de père en fils

Publié le 19 août 2019 par Pion Denise
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La batterie est un instrument de musique des plus complexes à apprendre. Cela est dû au fait que le batteur joue avec les pieds et les mains, une chose pas évidente pour tout le monde. Toutefois les débutants arrivent tout de suite à jouer des choses intéressantes avec 2 ou 3 membres, avant d’attaquer les difficultés dans les niveaux moyens.

Valéry Saussereau est un professionnel de la batterie depuis 1987. A 52 ans aujourd’hui, il est professeur de batterie depuis 1993 à l’EMTA, une école associative Nantaise. Son fils Valentin, batteur – percussionniste, l’assiste depuis 2015 dans cette école. 

L’école de musique privilégie le jeu en groupe et les batteurs sont assez sollicités.

Beaucoup d’ateliers prennent un élève batteur et il y a une trentaine de concerts par an.

La classe de batterie fait son concert annuel en janvier, c’est le moment fort de la saison pour tous les batteurs ! Des élèves de bon niveau des autres classes d’instruments sont invités pour monter le répertoire de la soirée. Les deux professeurs échangent beaucoup, tous les élèves se mélangent, dans les cours collectifs ou pour préparer les spectacles.

Valery, quel âge aviez-vous lorsque vous avez appris à jouer de la batterie ? Avec qui avez-vous eu votre première leçon ? Quel est votre parcours ?

 

J’ai commencé la batterie en 1976 à l’âge de 9 ans avec Michel Valence, dans son école de musique rue Cavaignac au Mans, ma ville natale.

Il n’était pas batteur mais multi-instrumentiste et nous apprenions sur des morceaux qu’il fallait interpréter rapidement avec d’autres élèves, orgue, accordéon etc …

Dans le même établissement j’ai poursuivi avec Jean-Louis, sur la méthode Agostini et je jouais dans plusieurs groupes de l’école.

On avait l’occasion de se produire lors des kermesses, fêtes d’entreprises, arbres de Noël…  C’était super !

 

Après le BAC je me suis consacré entièrement à la batterie.

Je suis resté quelques années chez Jean-Pierre Souchou au Mans, toujours sur la méthode Agostini.

Je jouais beaucoup dans des groupes, bals, galas, compagnie de danse, et je donnais déjà des cours chez moi et dans des écoles de musique autour du Mans.

J’ai ensuite passé 3 années à l’école Agostini de Paris avec Bernard Basso et Jacques François Juskoviak, jusqu’à l’obtention du diplôme supérieur en 1992.

Parlez- nous de la méthode Agostini. Pourquoi est-elle la meilleure méthode pour apprendre à jouer de la batterie selon vous ?

 

C’est une méthode complète où l’on trouve tout ce dont on a besoin, mais il faut la connaître.

Elle propose de nombreux livres (volumes, solfèges rythmiques, déchiffrages…), il faut naviguer en fonction des besoins car ils abordent chacun des axes spécifiques.

Si l’élève a un problème particulier, il y a déjà forcément un exercice adapté dans la méthode.

S’il faut être plus précis, je modifie l’exercice, le mets au goût du jour et le développe jusqu’à être satisfait du résultat.

 

Les critiques récurrentes sur le fait que les élèves Agostini jouent tous de la même façon sont ridicules.

La méthode n’est qu’un outil, le rendu final dépend surtout des consignes données par le prof.

Si on permet aux élèves d’expérimenter et qu’on varie les accompagnements, une même page peut sonner vraiment différemment !

 

Il faut certes rajeunir certains passages, les enrichir, changer des éléments (rajouter une 2e caisse claire piccolo par exemple), retirer des notes ou en ajouter pour retrouver des rythmes d’aujourd’hui, la compléter avec d’autres sources, mais elle reste un bolide de course !

 

Finalement, mon programme est une sorte de mix entre ce que j’ai vécu enfant chez Mr Valence et la rigueur de l’approche professionnelle chez Agostini.

Il n’est pas toujours facile d’ajuster les potentiomètres résultats/motivation/plaisir, il faut trouver l’équilibre.

 

Comme tout professionnel de la batterie je possède une grande partie des méthodes de batterie disponibles sur le marché et m’en inspire comme complément, surtout pour le jeu collectif.

Je peux citer quelques exemples avec « Sans topinambours, ni trompettes » de Philippe Chauvet (absolument génial, si seulement il pouvait nous en sortir d’autres régulièrement !! On a joué ces pièces avec des ensembles de plus 60 batteurs, que du bonheur !!), les ouvrages de Guy Lefevre (Pièces pour tambours, ensembles de percussions pour fanfares marching band) et plus récemment les livres « Impact » de David Lefevre qui sont formidables à jouer en groupes.

Mais pour le collectif, j’écris environ 70% des pièces, ça permet de personnaliser en fonction de l’effectif et des différents niveaux.

J’ai également une quinzaine de kilos de partitions des éditions Alfonce pour alimenter les ateliers entre mes écritures.

 

La marque est-elle importante dans le choix d’une batterie ? Avez-vous une marque préférée ? Laquelle et pourquoi ?

 

J’avais été impressionné lorsque mon prof m’avait fait écouter un tom monté sur la batterie puis le même tenu à la main qui résonnait plus librement, ça sonnait vraiment mieux !

Je ne jouais alors que sur des batteries dont les supports ne rentraient pas dans les toms pour que ça vibre plus naturellement.

J’ai donc longtemps joué sur Tama (il y avait Premier, Mapex aussi qui faisaient ça).

Mais maintenant toutes les marques proposent les systèmes d’attaches « suspension libre » et ce n’est plus un argument.

Les écoles où je travaille sont équipées en Yamaha Stage Custom qui sonnent très bien.

Si je devais acheter une batterie aujourd’hui je prendrais une marque que je n’ai jamais eue, Ludwig ou Gretsch par exemple et ce serait un achat coup de coeur.

Mais je ne suis pas le mieux placé pour parler du matériel, chacun son boulot, nous avons d’ailleurs un excellent drums shop sur Nantes, rue de la bastille, « enfin je dis ça, je dis rien… »

 

D’après votre expérience, quels aspects de la batterie les étudiants ont-ils le plus de mal à assimiler ? Comment faites-vous pour les aider ?

 

Indépendance, rythme, coordination, technique… Les élèves ont tous des problèmes différents mais les solutions existent avec les exercices.

C’est  plus compliqué pour ceux qui ne ressentent pas naturellement la pulsation, la mesure, il faut faire des exercices pour retrouver le premier temps à coup sûr !

Cela se prépare en cours collectif (Rythme et Batterie) puis on affine plus individuellement en cours d’instrument.

On joue beaucoup sur de la musique enregistrée, sur des séquences midi où je joue la basse en même temps, et lorsque ça tourne, on joue live basse/batterie sans support.

Et bien sûr, je transmets beaucoup de choses de mes anciens profs et de mon parcours, des combines, des astuces, des anecdotes …

Ce qui importe 

 

Il va sans dire que les batteries ne sonnent pas toutes de la même manière. Par exemple, les versions standards 22/12/13/16 ont été remplacées par les fusions 20/10/12/14, préférées par les jeunes actuellement. Cela dit, ce n’est pas un détail primordial dans le jeu du batteur. Ce qui importe, c’est de maîtriser ses propres techniques, son son, ses réglages et de comprendre l’instrument pour le faire sonner dans l’esprit de la musique interprétée.

Pour en savoir plus : http://coursdebatterienantes.com/

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