Ce que les professionnels cherchent pour la plupart, c’est le métier qui pourra leur présenter des défis en plus de ne pas les ennuyer. En cela, la photographie est un bonne concurrente dans la mesure où deux photos ne se ressemblent que rarement.
Françoise Bautz a commencé la photographie en autodidacte à l’âge de 16 ans. Dans les années 90 elle a intégré une école photo, ou C.Courrège, C.Dityvon entre autre , lui ont appris à exercer son regard.
Elle travaille seule dans son bureau installé à son domicile.
“Photographier c’est aussi montrer sans se montrer, ce qui ne veut pas dire photographier en cachette, mais la façon de photographier est révélatrice de ce que l’on est, je crois que cela influence notre manière de faire des images , de les construire”, explique t-elle. Elle s’est spécialisée dans la photo culinaire, l’agroalimentaire (restaurants gastronomiques, , producteurs, traiteurs etc ..) , mais elle peut aussi travailler pour l’entreprise , l’industrie , et l’hôtellerie .
“Un certain temps « . Plus sérieusement disons …trente ans. J’ai choisi ce métier qui est une autre façon d’entrer en relation avec les personnes , le monde, mais aussi au sens de relater, raconter une histoire. Ce sont des instants de vie, l’excitation que procure l’avant prise de vues, le moment ou l’on réfléchit à comment on va faire les photos, les personnes que l’on va rencontrer, puis les prises de vues, la montée d’adrénaline que cela me procure, c’est un moment à part. J’oublie tout le reste , tout ce qui n’est pas dans l’instant de ces images. Et puis il y a tous les imprévus, qui font de bonnes photos aussi.
Aujourd’hui, je travaille en numérique , avec des réflex Nikon professionnels. Cela aurait pu être une autre marque, disons que j’ai mes repères avec cette marque. Mais je n’exclue pas, en parallèle, de faire des photos à la chambre, voire au sténopé, y compris pour mes clients . C’est complètement autre chose, une autre démarche photographique. J’y réfléchit sérieusement en ce moment, ça murit.
Well, well, well …C’est d’abord une rencontre avec un chef et sa cuisine, son parcours, sa sensibilité, sa créativité, c’est là que nous nous rejoignons, ou du moins le but c’est d’être en phase avec lui , à son écoute pour valoriser, sublimer ses plats, le révéler lui ,à travers les photos que je vais faire. Pour ça on se rencontre avant (par téléphone s’il est en province ) pour échanger, qu’il me parle de lui, de son travail et définir ensemble les photos les plus appropriées. C’est la même approche avec un pâtissier, un vignerons etc ..J’essaie de saisir les mots qui vont faire tilt, qui vont déterminer le genre de photos à faire pour ce chef, ce pâtissier, ce producteur.
C’est déjà une maîtrise technique qui va donner des images de qualités, valorisantes, et exploitables. Il ne suffit pas d’appuyer sur le bouton « clic clac kodak, l’affaire est dans le sac (photo) » , ça tout le monde le fait avec son portable , sa tablette, je vois tellement de photos culinaires faites au portable, ça donne pas envie ! De plus le photographe va prendre le temps, se renseigner, repérer les lieux aussi. Il va proposer des images avec une lumière appropriée, un angle de prise de vue, soigner l’arrière-plan, le support sur lequel seront photographier les plat, les produits , c’est trouver le bon endroit pour faire les portraits, etc … bref c’est du boulot !
Photographier, cela va bien-delà de la maîtrise de son appareil. Il s’agit de savoir trouver les bonnes combinaisons afin de mettre en valeur ce qui est photographié, et ça tout le monde ne peut pas y arriver.
Pour en savoir plus : http://francoisebautz.com/