Céline Huc-Sanchez est tombée dans la musique toute petite grâce à son père, pianiste et mélomane et sa grand-mère chanteuse et amoureuse de l’opéra. Choriste depuis l’âge de 12 ans, étudiante en musique à l’université Paul Valéry, violoniste dans l’orchestre des élèves de son école de cordes… Céline est a toujours baigné dans la musique !
À la naissance de son premier fils en 2005, elle décide de changer de métier et crée l’association Sol Fa Mi Récré. Elle reçoit alors pour commencer de petits groupes d’éveil musical et de chant dans son salon. Aujourd’hui, c’est dans un petit studio Boulevard Berthelot qu’elle donne ses cours.
Son but est de faire découvrir aux enfants un monde musical très vaste. Ils sont tellement ouverts, spontanés, sensibles et enthousiastes qu’il serait dommage de se limiter… Elle aborde une approche ludique et différente, loin du côté rigide du conservatoire et plus évolué que l’éveil “rondes et comptines” des crèches et maison pour tous. Aujourd’hui, elle propose également de l’initiation piano, flûte à bec et des cours de chant en plus de l’éveil.
Définitivement la voix, je chantais déjà dans mon baby-relax ! Sinon, j’ai commencé les cours de piano à l’âge de 7 ans.
À pratiquer, je préfère la voix. Être soi-même l’instrument de musique est quelque chose d’indescriptible. Plus encore en chant lyrique je trouve. Quand on rentre dans le monde mystérieux et fascinant de la voix humaine, de la technique vocale, on en sort pas indemne. Je ne suis peut-être pas allée assez loin dans la pratique du piano ou du violon, mais je n’ai jamais ressenti une émotion aussi intense qu’avec la voix.
À écouter, la réponse est plus difficile… la voix, le piano, la harpe, l’orchestre symphonique, le choeur, le violon, le cor d’harmonie, le violoncelle, le saxophone, la basse… il y en a tellement !
C’est une question qui peut susciter des débats interminables (rires) !
Pour moi on peut déjà commencer avant la naissance en faisant écouter de la musique à travers le ventre de la mère ! Ensuite, vient l’éveil corporel, sensoriel en musique et sans aller jusque là, faire écouter des musiques à son bébé, c’est déjà de l’éveil musical.
Pour ce qui est de l’éveil musical en groupe sans les parents, on peut commencer vers 2 ans et demi. C’est ce que je propose. L’enfant est largement capable de produire un son, écouter ce qui se passe de sonore autour de lui, etc. À partir du moment où l’enfant est dans un environnement sonore et musical, il est actif. Il ne peut pas y avoir de passivité en éveil musical. Même s’il ne veut pas jouer, ni chanter, il profite de la musique.
Mais je pense que ce n’est pas une question d’âge, cela dépend de l’enfant, de sa motivation et de son intérêt pour la musique. Certains sont prêts à deux ans, d’autres à quatre, d’autres jamais. Ne pas forcer un enfant qui ne veut pas faire de musique. Même chose pour la pratique d’un instrument d’ailleurs…
J’ai une trame avec des rituels : le “bonjour”, le “au revoir”. Puis on a le temps au tableau, le temps de l’écoute, le temps libre (avec les instruments), le temps calme, les chansons, les danses, les jeux… Je prépare chaque semaine tout ce que je veux faire avec eux avec un peu de tout ça mais je suis surtout le rythme que va être induit par la réaction des petits. Si un exercice ne fonctionne pas, je passe vite. Si quelque chose a du succès et que les enfants me demandent de le refaire, on le refait. Je ne boude pas leur plaisir ! Parfois cela marche, parfois non, alors on s’adapte !
Entre en ligne de compte l’horaire du cours. Le cours de 10h va se dérouler différemment que le cours de 14h ou de 17h parce que les enfants ne sont pas dans les mêmes dispositions selon le moment de la journée.
Même si je prépare tout, parfois, on ne fait pas tout ce qui était prévu parce que les petits arrivent avec un instrument, un livre, un disque ou juste… une question et hop, le cours va être tout autre ! C’est un échange, un partage. J’aime ce côté-là de mon métier.
La musique est avant tout un plaisir. Quand on pratique un instrument, on passe par des moments où l’on peut se décourager parce que c’est douloureux, difficile, fastidieux. Selon Céline, il ne faut jamais qu’ils oublient qu’au bout du chemin, ils vivront des moments intenses et merveilleux !
Pour en savoir plus : http://solfamirecre.fr/