Le yoga est une science spirituelle de réalisation de soi. Cette pratique vient de l’Inde et remonterait à cinq mille ans. Elle est souvent définie comme le contrôle des activités du mental. Les méthodes de yoga englobent tout le champ de notre existence, notamment du physique, de l’émotionnel, et du spirituel. Ses méthodes incluent des disciplines éthiques, des postures physiques, le contrôle de la respiration et la méditation.
Aymeric Aton est professeur de Hatha-Yoga traditionnel ainsi que thérapeute ayurvédique.
Il délivre des cours particuliers de yoga mais aussi des bilans ayurvédiques à domicile sur Bordeaux (33) et Limoges (87).
Femmes et hommes de 15 à 75 ans peuvent profiter de ses cours. Ayant toujours aimé transmettre, ce professionnel veut faire découvrir le yoga traditionnel en tant que science millénaire.
Ma séance matinale, c’est l’éveil et la connexion pour la journée. Elle se compose d’un pranayama (respirations dirigées), de quelques cycles de salutation au soleil, d’exercices de préparation du corps que je varie selon le besoin du moment ou de mes sensations. S’ensuivent 3 asanas (postures). Je finis par une relaxation.
Un jour sur deux, j’y ajoute une séance « plus complète » par le temps consacré et les postures visitées. Le Bhakti yoga (yoga de la dévotion) y prend alors davantage de place (chants de mantras, etc…)
Conserver (ou découvrir) notre souplesse est important, car « La souplesse c’est la jeunesse ». La conserver c’est contenir le processus du vieillissement (tout à fait naturel et un peu plus présent à partir d’environ 35 ans). Elle serait donc utile dans la vie.
Mais dans la pratique du yoga …
Votre question me fait penser à la question : “Faut-il être souple pour pratiquer le yoga ?” et aux a priori du type : « je suis trop raide », « donc le yoga n’est pas pour moi ». En fait, c’est tout le contraire, le yoga est probablement la discipline souhaitable pour vous si vous n’êtes pas souple, car il vous fera développer cette qualité petit à petit.
En d’autres termes, la souplesse n’est pas un prérequis au yoga, mais l’un de ses nombreux « fruits ».
Bien sûr, elle permet au yogi débutant d’avoir accès d’emblée à davantage de postures. Mais dans le cas contraire, cela ne lui prendra simplement que plus de temps pour y parvenir (quelques séances, ou quelques mois). Donc je ne crois pas que l’on devrait lui donner trop d’importance. En tout cas pas dans un cours particulier.
Mais peut être que dans un cours « en société » (par cela j’entends : dans des classes, avec d’autres élèves que l’on connaît peu), un peu de souplesse au préalable écartera les problèmes potentiels liés à l’égo et l’esprit de compétition que vous auriez eu si vous aviez été très raide : comme le sentiment d’être à la traîne, de ralentir la classe ou comme la blessure potentielle qui pourrait survenir en voulant imiter votre voisin de tapis. Tout ça serait probablement générateur de beaucoup d’émotions négatives, ce que l’on ne souhaite évidemment pas.
Encore une fois, ne lui donnons pas trop d’importance, car là n’est pas l’essentiel.
Initialement, je suis professeur de yoga Sivananda, il s’agit d’un Hatha-Yoga traditionnel axé sur une séquence de 12 postures de base séparées de courtes relaxations complètes. Postures de bases auxquelles on ajoute (ou que l’on substitue par) des variations selon le besoin et/ou la progression. Mais l’ordre d’enchaînement est conservé.
Mon enseignement conserve le squelette Sivananda qui est excellent et auquel j’ajoute parfois techniques et accessoires (briques, sangles) du yoga Iyengar pour le compléter ou lorsque mes étudiants ont de la difficulté à appréhender certaines postures de manière « naturelle » (sans accessoire).
En tant que thérapeute ayurvédique (L’Ayurvéda est le système de santé traditionnel de l’Inde, considéré comme la plus vieille médecine du monde), l’observation de la ou des énergies (doshas) dominantes chez mes élèves me permet de mettre l’accent sur des postures qui les pacifient. Bien entendu ce petit plus ayurvédique est un peu plus propice aux cours individuels.
Par ailleurs, il m’est arrivé d’observer dans des postures (ou autres techniques yogiques) que l’on m’avait enseignées, des contradictions manifestes avec la médecine moderne. Après démonstrations de postures et discussions avec un kiné, je me suis permis de les adapter. C’est assez rare, mais c’est arrivé.
Ainsi, je parsème mon enseignement d’une approche scientifique (moderne), mais je conserve aussi « religieusement » sa facette traditionnelle et spirituelle.
Je dirais donc que mon enseignement est celui d’un yoga traditionnel, spirituel, attentif, et thérapeutique.
Dans notre société de changements et de surstimulations, la pratique de séances de yoga très différentes dans la semaine (par exemple faire du Hatha-Yoga le lundi, de l’Ashtanga le mardi et du Bikram le vendredi) ne renforcerait-elle pas encore un peu plus notre dispersion ?
Selon l’Ayurveda, cela peut être plutôt équilibrant pour certains, comme plutôt déséquilibrant pour d’autres.
En effet, ce système médical holistique vieux de 5000 ans distingue 7 types de constitutions possibles de personnes (aussi appelées constitutions de naissance) et si pour certaines d’entre elles, varier les pratiques serait bienvenu, pour d’autres personnes ce serait probablement moins approprié ; l’Ayurvéda leur conseillant davantage de développer les qualités suivantes : ralenti, non saccadé, régulier, calme et stable.
Un grand merci à Aymeric Aton de nous avoir parlé de son activité professionnelle, si vous souhaitez en savoir plus rendez vous sur atonayurveda.fr.