En psychologie, il faut du temps pour intégrer les outils et la méthodologie nécessaire à l’accompagnement des personnes. Selon David Chandezon, psychologue clinicien, l’expérience aide énormément et permet de se sentir plus tranquille dans son travail. Nous lui avons posé quelques questions.
David Chandezon travaille depuis une quinzaine d’années comme psychologue clinicien après un début de carrière dans le champ de la formation professionnelle. L’approche humaniste centrée sur la personne et son histoire, l’intérêt pour le soin, la relation d’aide et l’envie de faire un métier en lien avec des personnes ont été les principales raisons de ce choix professionnel !
Installé en libéral sur Saint-Etienne depuis 2015, il reçoit des patients, enfants, adolescents, adultes et couples dans une approche d’orientation analytique. À côté du travail de soutien et de psychothérapie, David accompagne aussi des professionnels et des équipes du secteur sanitaire et médico-social.
Le premier temps consiste pour la personne qui demande de l’aide à exprimer ce qui lui pose problème dans sa vie et ce qu’elle souhaiterait changer. Elle doit être le plus libre possible de sa façon de se présenter, de son récit.
Dans un second temps, après l’avoir écouté profondément David lui exprime ce qu’il a compris pour s’assurer qu’elle se sente bien entendue et il lui indique ce qu’il imagine possible en terme de parcours de soin (poursuite avec lui, réorientation, nombre de séances).
Après une période de rencontre, quand la personne se sent suffisamment en confiance, il est possible de commencer à évoquer les changements éventuels face à la problématique exprimée. Le psychologue reste à côté, accompagne mais ne donne ni conseil ni injonction, c’est comme s’il ouvrait des portes et montrait des chemins possibles mais c’est à la personne de s’engager.
Le tarif d’une séance de soutien ou de psychothérapie est de 55€. Ce tarif peut être adapté en fonction de la situation de la personne (en recherche d’emploi, en situation de handicap, étudiant). Aujourd’hui, de plus en plus de mutuelles participent au remboursement des séances, de manière partielle ou pour un certain nombre de séances par an.
La situation de consultation vient souvent de l’entourage qui encourage à consulter car elle se sent démunie pour répondre aux difficultés qui se présentent et souvent se répètent.
Cela peut être quand une personne en ressent le besoin parce qu’elle est dans une période difficile face à une situation de vie particulière, un traumatisme, parce qu’elle a l’impression de ne plus avancer, de ne plus savoir ce qu’il faut faire.
Et puis, peut-être plus largement, on devrait se dire que tout le monde devrait peut-être simplement consulter de temps en temps pour faire le point sur ses sensations intérieures, sur sa qualité de vie, chacun devrait pouvoir interroger avec un tiers neutre son cheminement personnel.