Le manque de confiance en soi est un sentiment que tout le monde peut connaître dans sa vie. Mais comment gagner en confiance ? Quelles sont les clés d’une confiance durable ? Nous avons posé quelques questions à Adrien Marciano, qui travaille comme formateur et coach en gestion du stress et confiance en soi.
Après une formation à Paris 8, Adrien a créé son entreprise individuelle en 2011. Il propose des programmes d’ateliers de développement personnel ainsi que des séances individuelles dans son cabinet à Toulouse, ou en visio-coaching dans le monde entier (expatriés, client en déplacement).
Adrien travaille d’une part avec des particuliers concernant la vie intérieure, les émotions, une situation délicate, et de plus en plus, des questions métaphysiques sur le sens de la vie, sur l’avenir du monde, le bien et le mal. Et d’autre part, il est sollicité par les entreprises pour booster un collaborateur, l’aider dans une prise de poste, ou l’épauler parce qu’il se dirige probablement vers un burn-out.
Pour prendre une image, le coach est souvent le pompier de l’entreprise (coaching professionnel) ou d’une situation personnelle délicate (life coaching). On veut vite une solution sans faire un travail psychologique trop long. Notre époque vise l’efficacité et le gain de temps. Le coach c’est pour moi un professionnel qui synthétise les solutions les plus efficaces proposées par la psychologie, la formation, le mentoring… Tout en adoptant les exigences de qualité de chaque secteur : professionnalisme, humanisme, confidentialité, objectifs et indicateurs précis, progression pédagogique…
Je dirais principalement la confiance en soi. Je me suis spécialisé sur la connaissance des mécanismes intérieurs augmentant ou diminuant la confiance en soi. Le but c’est d’aider mes clients à identifier des habitudes ou croyances dysfonctionnelles qui impactent inconsciemment leur niveau de confiance en elles. Les mécanismes les plus connus sont la dévalorisation, la culpabilisation, la comparaison, la généralisation, etc. Mais il en existe bien d’autres : la procrastination, le refoulement, la dissociation, la projection, la dichotomisation…
Aider les autres dans leur chemin. Et bien sûr, la meilleure manière d’apprendre c’est d’enseigner, donc c’est une façon de m’aider moi-même.
Ma vie personnelle est très marquée par les principes que le coach souhaite transmettre au coaché : courage, assertivité, bienveillance avec soi, lâcher-prise… J’essaie toujours de faire d’abord moi-même ce que je demande aux autres. Aider est-il possible autrement ? Être un guide humble et ouvrir la route. Et, seulement ensuite, dire : « regardez, c’est possible ».
Laissez-moi prendre un exemple pour rendre cela plus concret, je suis en train de devenir progressivement chauve. Au début, cela a été un vrai choc et j’ai fait un vrai complexe sur cette alopécie pendant environ deux ans car je trouvais cela moche, dévalorisant, etc. J’ai souffert de ça pendant un bon moment et finalement je me suis dit : « je ne vais pas prendre de traitement médical ou faire des implants, je vais dépasser ça comme un grand, sans béquille extérieure ». Aujourd’hui, vous ne me croirez peut-être pas mais je suis très bien avec ça, je dirai même que cela me plaît. N’est-ce pas incroyable ? Le processus serait long à expliquer mais je peux dire que les outils d’estime de soi fonctionnent. J’ai pu garder confiance en moi malgré ce changement physique. J’ai pu échapper au côté destructeur que provoque un complexe physique. Je peux témoigner que c’est possible.
En fait je crois que tout est possible. C’est simplement le chemin pour y arriver qui n’est pas toujours évident. Et d’aider à mon tour d’autres personnes dans cette situation, c’est un grand plaisir. Une belle chose n’est-elle pas d’aider autrui, de pouvoir proposer un chemin de résolution tangible ?
En fait, c’est le même principe pour beaucoup de sujets de développement personnel, je les ai traversés personnellement puis j’ai appliqué des outils. J’en ai fait l’expérience concrète, et je crois que cela me permet d’être légitime vis-à-vis de mes clients.
Cela me fait penser à autre chose, il y a une citation qui dit « si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans un trou ». Cette citation m’invite à toujours travailler sur mon niveau d’acuité, sur ma conscience ou sur mes propres aveuglements. De façon à être vraiment pointu sur mon discernement pour guider l’autre.
Chaque coach a ses méthodes, son approche, sa personnalité. Il faut surtout écouter son ressenti pour aller vers le coach qui nous fait une bonne impression. Ressentir une congruence chez l’accompagnant.
Personnellement, je pense que l’efficacité d’un accompagnement repose sur la place et l’accueil fait au client. Vous remarquez que j’utilise le mot client et non pas le mot patient. Ce qui constitue déjà une spécificité du coaching. Le client est bien portant, il n’y a pas un patient qui est malade face à un soignant. C’est une relation qui se veut le plus possible d’égal à égal où chacun est en pleine possession de ses capacités. C’est très important.
Pour ma part, cela passe par une concentration extrême dans mon écoute, parce que les outils et les méthodes sont différents selon la situation décrite par la personne. Il y a des coachings plus approfondis que d’autres. Certaines personnes viennent pour des choses simples sans vouloir entrer dans des détails techniques, alors que d’autres butent sur quelque chose de récurrent et veulent vraiment comprendre et le traiter en profondeur et, si possible, définitivement. Donc il faut adapter l’outil et l’accompagnement à la demande. Mais de façon générale, les demandes les plus fréquentes portent sur :
Selon moi, le coach cherche à développer l’autonomie du coaché. En des termes plus simples, c’est apprendre à l’autre à se débrouiller seul. C’est un principe important. Apprendre au coaché à se faire confiance, écouter ses ressentis, à lâcher-prise sur ce qui est incontrôlable ou au contraire s’affirmer sur ce qui doit être défendu.
Je dirais qu’il faut respecter l’hésitation. Un autre principe important du coaching est la libre détermination c’est-à-dire l’indépendance absolue du coaché. Je ne cherche pas à influencer. Chacun est totalement libre notamment de ses choix.
L’hésitation peut indiquer que nous ne sommes pas encore prêt à agir, alors pourquoi forcer ? Mais il est vrai aussi que le terrain donnera les réponses que nous cherchons. Ce que je veux dire c’est que l’expérience vécue clarifiera les hésitations dans un sens de confirmation ou d’infirmation. Le terrain, l’action répondent aux questions que nous nous posons.
Un grand merci à Adrien Marciano qui nous a donné quelques informations sur son activité de coach de vie. Si vous avez aimé cet article et que vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à faire un tour sur son site ateliers-coaching.fr !