Pour pratiquer un métier, il faut en recevoir l’appel, comme une vocation qui nous servira de moteur pendant les années de service. Mais pour plusieurs raisons, il peut arriver que la vocation s’érode. En ces moments-là, il nous faut en trouver une autre, dans un autre corps de métier.
Sandrine Jégou avait commencé dans une grande entreprise de cosmétiques. Elle y a passé une vingtaine d’années. Aujourd’hui elle est sophrologue professionnelle. Elle s’est formée pendant deux ans (l’Institut de Sophrologie de Rennes (ISR), école ayant la certification RNCP) avant d’avoir ce titre.
“Je me suis spécialisée en sophrologie dans la gestion du stress, les troubles du sommeil, la préparation aux examens et l’accompagnement des personnes souffrant d’acouphènes.
En hypnose, j’ai complété ma formation initiale de modules dans la perte de poids et notamment la pose d’anneau gastrique virtuel, et pour l’arrêt du tabac”, nous dit-elle.
Je pratique quotidiennement des exercices de respiration et de présence aux sensations afin d’être ancrée dans le présent et ne pas laisser prise aux ruminations liées au passé et aux projections possiblement anxiogènes sur le futur.
Je mets en place, pour faciliter l’endormissement et dans les moments de réveils nocturnes, le training autogène de Schultz, qui induit la lourdeur du corps, favorisant le relâchement musculaire, nécessaire pour « aller dans le sommeil ».
Enfin, la visualisation d’un lieu calme, secure dans lequel je me sens bien, me permet de me reposer, de me ressourcer et de recharger mes batteries.
La sophrologie et l’hypnose sont des cousines lointaines mais de mon point de vue sont vraiment complémentaires.
Il faut savoir que le fondateur de la sophrologie, Alfondo Caycedo, était un neuropsychiatre qui pratiquait l’hypnose mais la trouvait trop restrictive, et donc a créé cette discipline intégrative qu’est la sophrologie qui s’inspire du yoga, du bouddhisme « laïque », du zen et aussi des visualisations et inductions de l’hypnose.
Elles ont effectivement des différences significatives, et dans leur approche et dans leur finalité.
La sophrologie travaille sur le conscient, la pleine conscience. Son but est de mettre en exergue les potentialités de chacun par la prise de conscience de son corps et de ses sensations, de se ré-approprier son corps et d’apprendre à reprendre le contrôle de son quotidien pour ne pas subir le quotidien, mais devenir acteur de sa vie.
Cette discipline est très adaptée et efficace dans la gestion du stress, les troubles du sommeil et la préparation mentale (examens, compétitions, entretiens d’embauche, …).
L’hypnose, quant à elle, permet un accès à l’inconscient, cette part extrêmement riche de nous-même, véritable disque dur, dans lequel tout est stocké, nos expériences, apprentissages. Elle permet la résolution d’un problème en allant à la source de celui-ci quand il s’agit d’une émotion négative, d’une douleur ou d’un blocage, installés profondément, grâce à un phénomène de déprogrammation et de re-programmation d’un schéma inscrit.
Les indications sont alors notamment les troubles alimentaires, l’arrêt du tabac, la gestion des traumatismes, et les phobies. En fonction des cas, j’accompagne mes clients avec uniquement de la Sophrologie ou seulement de l’Hypnose ou les 2.
La combinaison des 2 est particulièrement efficace avec les personnes étant dans l’hypercontrôle. Un préalable en pleine conscience par de la respiration, de la relaxation, les aide à descendre plus bas dans l’état de détente afin de permettre un travail en hypnose.
Le stress est un des fléaux de notre société, de par les difficultés, les conséquences qu’il provoque : des troubles du sommeil, des problèmes de concentration, de prise de recul. Sa gestion est donc un de ses enjeux.
De plus en plus d’entreprises réalisent que le bien-être de leurs employés est un élément fondamental à la réussite de leur business car un employé qui est stressé, dort mal, a des difficultés de concentration, fait plus d’erreurs, et surtout est accaparé par des émotions qui s’éloignent de ce qu’il a à faire.
J’interviens donc en entreprise pour des groupes d’une dizaine de personnes.
Je les accompagne dans la gestion du stress en leur apportant un éclairage pédagogique sur les mécanismes du stress et des outils pour le gérer, avec des exercices de respiration, un travail de reconnexion aux sensations corporelles, et des visualisations positives et agréables afin de sortir du cercle vicieux des conditionnements négatifs.
Par ailleurs, j’anime des conférences sur le thème du sommeil pour des associations et des établissements scolaires, restant persuadée que la relation d’aide passe également par la pédagogie.
J’en donnerai deux…
En premier lieu, se connaître ! Et pour se connaître, il est nécessaire de s’écouter.
Chacun de nous a un mode d’emploi, le connaître, l’intégrer, et le respecter permet de vivre mieux.
S’écouter c’est être à l’écoute de ses sensations corporelles car notre corps a beaucoup de choses à nous dire, nos émotions se manifestent corporellement.
Il s’agit donc de les reconnaître pour les gérer, les apaiser en travaillant avec nos outils intrinsèques que sont la respiration, notre capacité à nous apaiser, à lâcher prise.
Et deuxièmement, vivre dans le présent, vivre le présent, ce fameux instant présent, mais c’est une réalité, ça marche !
Vivre le présent en développant tous nos sens, en se centrant sur nos sensations et ainsi faire en sorte que le passé nous laisse tranquille émotionnellement et que nous ne perdions pas de temps ni d’énergie à anticiper le futur en échafaudant une multitude de scenarii.
Il y a plusieurs domaines dans lesquels la sophrologie a déjà prouvé qu’elle est un outil efficace pour gérer le stress. C’est pour cette raison que dans celui de l’entreprise on y a recours assez fréquemment. L’objectif est d’aider les employés à travailler dans de bonnes conditions mentales, ce qui permet de booster les résultats.
Pour en savoir plus : http://sophrologiehypnose-sjegou.com/