Pour être un architecte d’intérieur, il est important d’avoir certains pré-requis. Certainement que le diplôme compte mais avant tout, il faut savoir connaître le beau, être capable de l’imaginer avant de lui donner corps.
Elle travaille seule aujourd’hui, mais dans le passé elle a avait été associée à Christelle Boichot. Une collaboration qui a durée 3 ans. “Je reprend le bâteau seule depuis, mais bientôt il me faudra de nouveaux collaborateurs”, dit-elle.
J’ai toujours aimé dessiner et créer, j’ai naturellement rejoint une école d’arts appliqués et de design. L’architecture d’intérieur est pour moi une réponse à beaucoup de problématiques de vie (esthétique, commerciale, fonctionnelle, confort…). J’aime y répondre et résoudre le problème avec intelligence.
Un bon architecte d’intérieur c’est d’abord des années d’étude. Apprendre à créer. Ce n’est pas inné malgré ce qu’on pense, et cela ne s’acquiert que dans des écoles après plusieurs années (de labeur il faut bien le reconnaître). Être un bon créateur c’est être un bon observateur. Il faut comprendre les problématiques écouter, et ne pas répondre pour ce qui conviendrait à soi mais bien ce qui conviendra au lieu et à ses usagers. Il faut également une connaissance très importante de l’histoire de l’art et de l’architecture/design, des marques, des fournisseurs, du mobilier, et évidemment être le plus complet possible sur l’ingénierie, l’artisanat et tous les corps de métier du bâtiment. Il faut être bon en sociologie, psychologie, management, être observateur et diplomate. Savoir gérer des équipes d’artisans autant que de savoir s’exprimer pour faire comprendre ce que l’on projette. Et pour finir il faut être capable de réaliser de belles projections de dessins et de plans.
Les plantes connaissent un engouement certain ces dernières années. Elles sont liés tant à l’esprit art déco qui est très à la mode qu’à la prise de conscience écologique qui donne envie de verdir ses espaces. Aujourd’hui beaucoup de propositions s’offrent à nous sur le marché suspendu, murale, en pot, stabilisé … Le tout c’est toujours de réfléchir au pourquoi? Si la plante a une réponse absolument autre que “c’est joli” comme utilité alors elle deviendra un élément d’architecture pérenne et intéressant esthétiquement.
Les matériaux sont lié à leur histoire ou leur géographie. Les choisir par effet de mode est souvent une erreur à long terme. Connaître l’histoire d’un matériaux permet là encore d’en détourner avec intelligence l’usage. Par exemple: les carreaux de ciment très à la mode depuis plusieurs années sont aussi un gros risque de non pérennité. Vous allez vite vous en lasser, sauf si le carreaux ciment est utilisé dans un lieu qui historiquement et géographiquement a un sens. Là encore le simple choix esthétique n’en n’est pas un. S’interroger sur l’entretien et l’usage est aussi important dans un second temps, cela permettra de faire le bon choix entre par exemple, un parquet contre-collé et un stratifié.
Un grand merci à Julie Montbrizon qui nous a donné quelques informations sur son activité d’architecte d’intérieur. Si vous avez aimé cet article et que vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à faire un tour sur son site https://www.julie-montbrizon.com