Passionné et autodidacte, Romain Buisson a fait de la photographie son métier. Il s’est particulièrement spécialisé dans la photo culinaire, où il laisse s’exprimer son art à travers chaque cliché qu’il prend. Même si la photographie n’a été qu’un second métier pour Romain, aujourd’hui il est épanoui dans ce qu’il fait.
Romain n’a pas passé de diplôme spécial pour devenir photographe culinaire, mais il s’est formé en assistant des photographes durant trois ans. Il a travaillé en tant qu’assistant lorsqu’il habitait au Cap, en Afrique du Sud, où il a pu rencontrer d’exceptionnels photographes culinaires, très doués notamment dans la maîtrise de la lumière naturelle.
À son retour en France, il a créé son studio de photo culinaire. Romain aime travailler en équipe réduite sur chaque projet avec le chef et un styliste culinaire et le client. Par ailleurs, c’est un domaine dans lequel il y a beaucoup de créativité, d’évolution des « modes » et une vraie effervescence qui le pousse à toujours faire évoluer son style.
Personnellement, je travaille exclusivement au flash, bien que j’aie vu faire de superbes images en lumière naturelle. Pour une photo culinaire, je trouve que le flash est plus pratique, en ce qu’il me permet de travailler n’importe où, du jour comme de nuit. Je dispose aussi d’une variété de modeleurs pour faire varier la lumière selon les demandes du client.
En général, je discute en amont avec le client afin de déterminer le style d’ambiance et d’atmosphère qu’il a en tête. Dans l’idéal, il me prépare une moodboard pour que je visualise précisément ce qui lui plairait. Selon cela, je prévois alors mon éclairage, ainsi que la colorimétrie que je pourrai appliquer en post-production.
Le jour de la séance de photo culinaire, chaque plat est discuté pour savoir quel point de vue et quelle lumière lui ira le mieux. On met en place le stylisme adéquat qui habillera l’image, puis je montre au client le résultat sur mon ordinateur. Le photographe culinaire doit faire cela pour permettre au client de bien voir l’image et une première salve de retouches.
Il faut savoir que chaque photographe culinaire a son propre tarif quant au service qu’il propose. Pour ma part, je facture 400 € la demi-journée et 800 € la journée. J’ai rencontré plusieurs tarifs sur les prestations, mais me concernant, je pense me situer dans une moyenne assez raisonnable.
Je conseille d’aller voir les portfolios en ligne et sur les réseaux du studio photo culinaire avant tout. C’est à la suite de cela, en discutant avec le photographe, que vous allez voir s’il arrive à saisir ce que vous avez en tête ou non, voire à vous proposer mieux que ce à quoi vous pensiez.
J’ai pu constater que le bouche à oreille fonctionne également beaucoup dans ce milieu. J’avoue que la plupart de mes clients sont venus à moi après avoir entendu parler de mes travaux par un de leurs amis restaurateurs ou autre. C’est la magie du fameux « réseau » !