Les relations humaines ne sont pas toujours faciles à comprendre. De plus, les personnes qui y sont elles-mêmes impliquées ne comprennent pas toujours pourquoi tel ou tel événement agit sur l’harmonie de leur union. Pour garder un certain équilibre, il est parfois important de consulter un spécialiste. En la matière il s’agira d’un psychologue formé en Thérapie de couple.
Spécialisée dans les thérapies de couples et les sexothérapies, Amandine Edard, 35 ans, a ouvert son cabinet en 2011. Au départ elle était seule, mais aujourd’hui elles sont quatre associées et trois collaboratrices, avec des spécialités différentes.
L’aspect sexologique de son métier est motivé par la nécessité de donner de l’information aux gens, afin de briser les croyances et les limitations ou blocages dans le domaine de la sexualité. Mais aussi, développer l’éducation sexuelle, sensuelle et amoureuse auprès des plus jeunes.
Dorothée Carpentier, ma première associée, m’a remplacé pendant mon congé maternité. Elle travaille avec les Thérapies Emotionnelles, Cognitives et Comportementales (TECC) préférentiellement avec les enfants et adolescents.
Sophie Plantey travaille aussi avec les TECC et d’autres approches. Elle est spécialisée dans la prise en charge du trauma et la victimologie.
Et Caroline Bardiaux qui travaille également avec les TECC et la sexothérapie.
Actuellement, trois collaboratrices (Joanne Ghazal, Yousra Kaada et Noémie Boucard) viennent nous apporter leur soutien pour la prise en charge des nouveaux patients. Elles ont toutes les 3 une formation aux TECC et des spécialités similaires aux nôtres.
C’est drôle comme le métier de psychologue est englué dans les clichés. Il est inutile d’allonger les gens pour les faire parler… Je reçois mes patients dans un bureau sobre, en face à face, assis sur un fauteuil normal. Au sein du cabinet, étant donné que nous privilégions une approche émotionnelle, cognitive et comportementale (TCC ou TECC), nous fondons le travail thérapeutique sur une collaboration patient-psy. C’est le patient l’expert de son symptôme.
Nous sommes là pour l’accompagner vers des objectifs thérapeutiques réalistes définis ensemble. Notre expertise tient dans la connaissance des symptômes et la méthode d’accompagnement vers ces objectifs. En thérapie émotionnelle, cognitive et comportementale, des protocoles de traitement ont été validés scientifiquement (c’est-à-dire : amélioration du/des symptôme/s avec une mesure avant et après traitement), nous nous basons donc sur ces protocoles pour accompagner le patient vers l’objectif thérapeutique.
La séparation entre le physiologique et le psychologique n’est pas aussi dichotomique. Il n’y a pas d’un côté le corps, le physio et de l’autre la tête, le psycho… Nous sommes un seul et même être et tout cela s’articule de manière cohérente. En simplifiant quelque peu : une modification dans mes cognitions va avoir un impact sur mon corps et une modification sur mon corps va avoir un impact sur mes pensées et donc sur la manière dont je vis les choses (voir la bd de Charlie Brown – la posture déprimée). Nous, les psychologues, nous n’avons pas de formation médicale en tant que telle, mais nous sommes formés pour détecter si un appui médical est nécessaire. Nous travaillons en collaboration avec des médecins psychiatres qui pourront apporter leur appui si nécessaire.
Idéalement en sexothérapie, il s’agit de faire un bilan médical avant de venir consulter un psychologue-sexologue. Mais seulement le bilan. Car les médecins de par leur formation, ont tendance à prescrire un médicament face à une difficulté rencontrée par un patient, et c’est d’ailleurs ce que le patient attend de lui. Mais ce n’est pas toujours pertinent. Je peux donner l’exemple des médicaments contre les troubles érectiles qui viennent fausser les cartes. Les patients que je reçois avec ce genre de problématique, n’ont pas de troubles organiques, mais un traitement IPDE5 leur a été prescrit en première intention. Ils viennent généralement me voir, car ça ne fonctionne plus très bien.
Il faut savoir que les IPDE5 ne fonctionnent qu’en cas d’excitation, mais que l’excitation sexuelle ne peut venir que si la personne n’est pas préoccupé par autre chose, notamment par sa capacité à pénétrer son/sa partenaire ou la dureté de son pénis. Le problème, c’est que ces patients n’ont pas appris à gérer leur difficulté au départ sans médicament et pendant toute la durée de la prise d’IPDE5, leur cerveau a enregistré 2 choses : quand ils avaient une érection suffisamment dure -> « j’ai bien fait de prendre le traitement, sinon je n’aurai pas bandé » ; quand ils n’avaient pas une érection suffisamment dure ou une panne à un moment -> « heureusement que j’ai pris le traitement, ça aurait vraiment été catastrophique dans le cas contraire ». Résultat, ils ont totalement perdu confiance en leur capacité d’action sur leur érection.
C’est donc toute une rééducation à faire. Le traitement chimique d’une dysfonction sexuelle ne devrait arriver qu’en 2ème intention, ou en cas de trouble organique avéré. Et même dans ce dernier cas, il est utile de passer par une sexothérapie pour faciliter l’intégration du traitement dans la vie sexuelle du patient et dans la sexualité du couple.
Il n’y a qu’un seul devoir qui en englobe plusieurs, mais qui va dans les deux sens, c’est le respect du cadre. C’est-à-dire des règles qui régissent les relations entre le psychologue et le patient, mais aussi entre deux individus : respecter les horaires, le temps d’annulation des rendez-vous, c’est-à-dire prévenir suffisamment tôt le professionnel, le respect de la vie privée du psychologue…
Pour en savoir plus : http://www.psybordeaux.fr/