Le coaching diffère de la psychothérapie dans le sens où il s’interdit d’explorer le passé. Seules les situations du présent sont analysées. Albine Boisset s’est lancée dans la thérapie il y a 12 ans, après un parcours de 20 ans en entreprise dans les ressources humaines. Nous lui avons posé quelques questions.
Au départ, Albine intervenait en formation autour de la gestion du stress, des émotions et des relations puis elle a développé une activité de coaching en contexte professionnel. Il y a 4 ans, elle a ouvert un cabinet de psychothérapie à Roubaix. Aujourd’hui, son activité principale est d’accompagner en thérapie des adultes, des adolescents, des couples et des familles.
Albine accompagne des personnes par la psychothérapie, la thérapie analytique et parfois le coaching. Elle intervient également ponctuellement en formation dans un cadre professionnel. En combinant ces deux types de compétences, elle a le projet de proposer dans le courant de l’année 2020 des accompagnements en groupes qui proposent une autre façon de cheminer qu’en individuel. Un espace où chacun est à la fois accompagné par les autres et accompagnant des autres.
Dans tous les cas, la qualité de présence d’écoute et d’accueil sont l’ingrédient essentiel. La psychanalyse propose une exploration libre de soi, son vécu, son histoire, son enfance. Le psychanalyste intervient peu, certains pas du tout. La motivation pour une psychanalyse est le désir de se comprendre, le souhait de changer peut exister mais pas toujours.
Aujourd’hui, il existe la thérapie analytique, ce que je pratique. Une démarche inspirée de la psychanalyse qui prend en compte l’être dans son ensemble et les manifestations de l’inconscient et s’appuie aussi sur la parole avec la libre association : le patient exprime tout ce qu’il a en tête sans retenue. La thérapie analytique se déroule en face à face, il y a davantage d’interactions entre le thérapeute et la personne accompagnée que dans la psychanalyse.
Le psychopraticien pratique la psychothérapie, il a une formation de psychothérapie. Il a plus ou moins les mêmes formations que le psychothérapeute sauf la formation universitaire. Il a à sa disposition un large choix de méthodes. Il est centré sur le patient et l’accompagne dans la réussite de sa vie. Son action a pour but de vous permettre de changer vos comportements s’ils sont inadaptés ou causent des souffrances, et de modifier votre vision du quotidien pour vous amener à tirer le meilleur parti de votre vie.
L’outil premier et majeur c’est la qualité de présence et d’écoute, et l’alliance qui va se créer entre le thérapeute et le client. On peut utiliser de nombreux outils, le principal c’est d’être avec la personne, de l’accueillir dans la bienveillance et de la regarder dans son potentiel. C’est une attention constante pour le thérapeute que de s’aligner pour offrir à son client une présence bienfaisante et utile, d’où l’importance pour lui de continuer à cheminer sur lui-même en conscience, notamment à travers les supervisions et à se former.
Lorsque Carl Gustav Jung le célèbre psychiatre et psychanalyste dit : “Vous ne guérirez pas avec ce que vous savez mais avec qui vous êtes”, je pense qu’il s’adresse aussi aux thérapeutes. Nous accompagnons aussi avec qui nous sommes. Aussi il est très important pour la personne accompagnée de choisir un thérapeute, avec lequel elle se sent bien, dans une relation de confiance. C’est ce que l’on appelle l’alliance.
Je propose des moments de méditation qui permettent, de se relaxer, et parfois d’ouvrir des portes en soi, et d’aller explorer, guérir et pacifier des parties blessées en soi. Selon les besoins, je propose également un protocole simple de libération des émotions : l’EFT une méthode psychocorporelle. On pourrait la définir comme une forme d’acupression pour libérer les émotions négatives, pensées toxiques et souvenirs difficiles. Elle mobilise à la fois le corps et les pensées. On tapote certains points spécifiques sur nos méridiens tout en évoquant ce qui nous stresse. Nous conservons la mémoire de l’évènement stressant ou traumatisant, mais n’en ressentons plus la charge émotive. C’est rapide, simple, et efficace. Avec un peu d’habitude la personne peut s’approprier le protocole et le pratiquer elle-même, comme elle peut le faire avec la méditation .
En fait une thérapie vise à ce que la personne dévoile et éclaire ses capacités propres de guérison. Des capacités que nous possédons tous, au fond de nous .
L’ approche comportementale et cognitive est également précieuse : c’est une exploration plus guidée du lien existant par nature entre nos émotions, nos pensées et nos actes. Ce lien nous est parfois aidant, parfois très limitant voire handicapant. Il s’agit de faire ce tri : se libérer des entraves et cultiver ce qui nous épanouit. Cela est étayé par des outils de compréhension de soi et des expérimentations concrètes.
La personne chemine en fonction de qui elle est, mon rôle est de lui offrir la présence, l’écoute et les outils qui lui seront utiles dans son évolution. De la même façon la personne sait quand elle veut arrêter c’est elle qui le décide. J’invite en ce cas à l’exprimer de façon posée, à travers une dernière consultation de bouclage. Cela permet à la personne de récapituler son évolution et de partir enrichie de ce bilan.
Classiquement les séances se déroulent en face à face physique. Les séances à distance (téléphone, visio conférence) tendent aussi à se développer, notamment avec la période de confinement récente. On peut croire que c’est “moins ceci ou moins cela” que le contact en chair et en os. J’ai observé que si l’échange et la relation sont différents, les séances se révèlent riches et porteuses d’avancées de conscience importantes pour la personne accompagnée. Comme si, le fait d’être à distance ou de ne pas être vue ouvrait à de nouvelles voies d’évolution. Ce qui est important c’est de trouver un espace d’intimité dans lequel on se sent à l’aise et en sécurité. Certaines personnes choisissent d’ailleurs de poursuivre à distance même quand elles ont la possibilité de revenir au cabinet. Ces outils offrent donc de la variété dans la façon dont on a envie de cheminer .
C’est un processus très délicat. Il est essentiel d’aller au rythme de la personne. Chacun explore son inconscient quand il est prêt.. Heureusement nous sommes tous équipés de mécanismes de protection, qui nous permettent de garder dans l’inconscient ce que nous ne sommes pas prêts à regarder. Et il me paraît vain, irrespectueux voire dangereux de forcer ces portes.
C’est un point d’attention pour le thérapeute de proposer un rythme juste qui donne envie d’avancer, interpelle, suscite l’avancée de la conscience, sans brusquer la personne accompagnée. C’est pourquoi la thérapie se fait dans le temps, ce sont des voiles qui se retirent au fur et à mesure, délicatement, un peu comme le pinceau de l’archéologue découvre avec soin sa trouvaille. Nous découvrons petit à petit que nous pouvons assouplir ces protections et vivre plus librement; être moins dans la survie et davantage dans la vie .
Aussi, il me paraît important de ne pas réduire l’inconscient aux traumatismes et aux pulsions refoulées. En psychanalyse, je m’inspire de l’approche de Jung qui considère que nous avons aussi en nous de grandes lumières qui ne demandent qu’à briller. Ainsi, révéler l’inconscient c’est aussi révéler notre lumière, un potentiel magnifique à exprimer. “L’homme mérite qu’il se soucie de lui-même car il porte dans son âme les germes de son devenir” Carl Gustav Jung.
Un grand merci à Albine Boisset qui nous a donné quelques informations sur son activité de thérapeute. Si vous avez aimé cet article et que vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à faire un tour sur son site psychotherapie-boisset.com !