Le piano est unique parmi les instruments de sa catégorie parce qu’avec son invention, un interprète peut non seulement jouer plusieurs notes simultanément, mais aussi disposer d’un contrôle instantané et infini sur la dynamique de ces notes.
Blandine de Vit est une passionnée du piano. Le piano a toujours fait partie de sa vie. C’est même devenu une passion qu’elle souhaite accroître et approfondir. Quoique bien consciente que vivre de sa passion serait difficile, elle s’est lancée jusqu’à exercer une profession libérale. Aujourd’hui son agenda est complet.
Travaillant seule, elle enseigne le piano de façon traditionnelle, l’apprentissage du clavier, du solfège, les exercices d’agilité (indispensables), les gammes et le rythme. Ses élèves ont entre 4 et 80 ans. Chaque année, elle donne l’occasion à ceux-ci de s’exprimer à travers un récital qui permet de suivre l’évolution de chacun.
Le piano est un instrument très compliqué, pour diverses raisons.
Premièrement, il faut comprendre le sens des tons, assouplir ses doigts, ses poignets, savoir jouer plus fort avec la main gauche que la main droite et vice versa, puis apprendre à doser la puissance de chacun des doigts pour faire ressortir la mélodie avec un 4ème doigt récalcitrant, ou au contraire rendre le pouce léger quand la main est forte, etc….il existe à tous les stades de nouvelles difficultés, et la technique ne semble jamais être parfaite.
Les exercices peuvent paraître rébarbatifs, mais restent incontournables. J’utilise les méthodes de Hanon, Czerny et Cortot, les plus efficaces selon moi.
Il faut apprendre chaque gamme, comprendre leur ordre, à cela s’ajoute l’utilisation en syncope des pédales, l’entraînement au legato, savoir utiliser la puissance de la main pour jouer un piano, et sa douceur pour rendre un staccato leggerissimo
Puis il y a le solfège…
Il faut s’armer de patience, et être conscient que jouer du piano de façon correcte demande des années de travail.
J’enseigne la main gauche en même temps que la main droite, pour que l’élève oublie l’idée que la main gauche est compliquée.
De plus, apprendre un instrument exige de s’entraîner seul pendant des heures, idéalement tous les jours, ou au minimum 3 fois par semaine, et cela peut sembler un peu aride pour un enfant.
Aujourd’hui, je trouve sur internet une foule de tutoriels vidéos, qui vous montrent comment jouer un morceau par mimétisme… Ce n’est pas apprendre à jouer du piano, c’est apprendre à mémoriser une séquence.
Savoir jouer du piano c’est regarder une partition, l’observer, l’analyser, la comprendre, puis essayer de lui donner du sens sur les touches noires et blanches, puis recommencer car tout n’y est pas, et cela ne s’arrête jamais.
Le piano est certes difficile, mais quand on se donne les moyens et que l’on répète, les résultats sont toujours là, le travail paie toujours, à tous les niveaux.
Une de mes élèves, qui a commencé il y a trois ans, est en train d’apprendre le 2e mvt de la sonate pathétique de Beethoven, ainsi qu’une étude de Chopin.
Cette personne s’entraîne et répète, fait du bouclage, travaille des heures par semaine, malgré une vie professionnelle très remplie, bref, elle a envie.
Et cela fait toute la différence.
Le piano est difficile et demande de la discipline et de la répétition, mais le résultat est toujours à la hauteur de ce qu’on lui donne.
Et puis, interpréter, créer une émotion chez l’autre qui écoute et chez soi-même, c’est unique.
Le piano permets tant en termes de partage et, plus égoïstement, son chant nourrit l’âme d’une façon toute particulière.
Je possède un Yamaha G2, que j’ai choisi pour sa technique, sa sonorité lumineuse, sa répétition et sa souplesse. C’est un quart de queue, donc il permet à l’élève de comprendre ce qui amène un son, je dédie généralement une partie du premier cours à l’explication de l’instrument, des effets des pédales, du marteau, de la longueur de corde, etc.
J’ai également un clavier numérique Clavinova Yamaha pour l’apprentissage, sur lequel j’ai collé le nom des notes, afin de donner des repères aux débutants (et aussi de préserver le G2 face aux petites mains peu délicates), je l’utilise exclusivement les quelques premières semaines, car même si son toucher est lourd, qu’il reproduit les nuances, ce n’est pas un piano acoustique.
Le solfège, mot barbare pour nombre de personnes, est au final une langue à part, qu’il faut assimiler. C’est un langage imagé, logique. Je répète très souvent qu’une partition est un dessin que l’on doit reproduire sur le clavier : les notes montent sur la partition, elles montent sur le piano, et inversement ; un crescendo s’ouvre pour que le son augmente…
Mes cours se terminent systématiquement par des exercices de solfège : La lecture de notes, le rythme, les nuances et comment les interpréter. Avec les plus jeunes, mes exercices sont conçus sous forme de jeux, les plus grands doivent étudier une partition et m’expliquer ce que chaque symbole signifie. Aucun de mes élèves ne déteste le solfège.
Un grand merci à Blandine de Vit qui nous a donné quelques informations sur son activité en tant que professeur de piano. Si vous avez aimé cet article et que vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à faire un tour sur son site cours-piano-castries.fr.