Être à la fois architecte, architecte d’intérieur et designer permet d’offrir à sa clientèle un large choix de services. Effectivement, trouver un professionnel doté de ces compétences facilite vos projets de constructions ou de rénovations. Notre rencontre avec Alain Rouschmeyer nous a permis d’éclaircir un peu plus sur ces trois domaines.
Diplômé de l’École Nationale des Arts Décoratifs de Strasbourg et de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon, Alain Rouschmeyer est en même temps architecte, architecte d’intérieur et designer, et ce, avec une expérience de plus de 25 ans. Il travaille en étroite collaboration avec des ingénieurs de structures et des ingénieurs thermiques dans sa propre agence d’architecture à Annecy, qui est composée de 3 personnes.
Étant un fils d’architecte, sa passion et sa motivation pour devenir architecte se sont amplifiées au fil des années. Son domaine est surtout orienté vers l’habitat et les espaces de travail. Il dispose donc des clients professionnels et privés. Alain Rouschmeyer nous a livré dans cet entretien ses compétences, ses expériences et son savoir-faire.
Simplement parce que ces trois prestations sont complémentaires, que nous les maîtrisons et que cela nous permet d’offrir une prestation complète au maître d’ouvrage avec un coût avantageux.
Le CROQUIS…. le dessin, l’esquisse. Ce besoin impérieux de devoir imaginer et de pouvoir transcrire une réflexion sur un support papier ou numérique.
Analyser le cahier des charges, l’étudier, porter une réflexion qui puisse donner du sens au projet.
Nous avons coutume de travailler dans la phase esquisse en offrant trois variantes du projet pour mieux révéler les souhaits cachés du maître d’ouvrage, que lui-même a peut-être inconsciemment omis de nous partager.
Au regard des différentes demandes et compte tenu que notre avis engage notre responsabilité, je propose systématiquement au client demandeur une prestation que nous avons appelé « la visite consultative ». (Voir sur notre site la page suivante: http://www.alain-rouschmeyer.com/prestations/La%20visite%20consultative/ ).
C’est une rencontre qui se fait sur le lieu du projet afin que nous puissions prendre en compte l’état du bien (avant acquisition ou après pour rénovation).
Comprendre l’état structurel du bâtiment et écouter le cahier des charges du maître d’ouvrage.
Connaître l’enveloppe budgétaire consacré au projet.
Ensuite, on établit un rapport de visite avec différents chapitres et une estimation des travaux, une estimation de nos honoraires, et un planning éventuel.
Cette prestation a un coût qui est ensuite déduit de nos honoraires si on est amené à travailler ensemble dans le cadre d’une mission complète.
Dans le rapport, nous instruisons un ensemble d’informations de faisabilité qui prennent en compte le budget, la réglementation locale, les risques naturels, les problématiques structurelles ou encore thermiques.
La seconde étape consiste à établir un contrat sur la base de la visite consultative et de procéder ensuite aux différentes phases de la mission qui a été validée.
Toutes les missions ne sont pas identiques. certaines pouvant s’arrêter au dépôt de permis ou aux plans de détails si le maître d’ouvrage souhaite positionner son projet en auto-construction.
Comme évoqué précédemment, nous avons coutume de présenter trois variantes du projet dans la phase esquisse de la mission.
Vaste sujet… J’ai d’abord commencé ma vie professionnelle en étant architecte d’intérieur. Puis, j’ai suivi une formation pour être architecte, car pour moi ces deux professions se doivent d’être complémentaires. D’abord, parce que ces deux activités touchent directement à la structure d’un bâtiment, l’une à l’intérieur et l’autre à l’extérieur.
Pour répondre à votre question, je déplore qu’en France la profession d’architecte d’intérieur n’a jamais connu une reconnaissance méritée. Ce qui laisse à entendre que très souvent il y a une confusion ou un amalgame entre architecte d’intérieur et décorateur. Ensuite, les paramètres de cette profession ont toujours été mal définis à commencer par la fameuse réglementation de la surface qui précise aujourd’hui qu’au delà de 150 m², il est nécessaire de faire appel à un architecte…?! Par ailleurs, il y a toujours eu une forme de confrontation entre ces disciplines, alors qu’elles sont complémentaires.
L’architecture intérieure peut répondre à de très nombreuses sollicitations diverses et variées. Elle reste, pour moi, la base d’une réflexion importante pour ce qui est des aménagements des espaces intérieurs dans le mode de fonctionnement, dans l’optimisation et la tonalité à donner à un projet. Dans ma démarche professionnelle, l’organisation des espaces intérieurs va définir l’enveloppe, et par conséquent, la volumétrie architecturale. Mon travail va consister en un aller-retour intérieur extérieur pour affiner le sens du projet.
L’architecture intérieure a un peu, selon moi, subit une « vulgarisation » qui est sans doute liée à un manque d’encadrement de la profession. Il existe aujourd’hui deux, voire trois syndicats professionnels existant en France, ce qui ne simplifie pas la définition même de cette activité. Elle se situe entre la décoration et l’architecture, et pourtant c’est un secteur très spécifique avec des caractéristiques et des compétences qui lui sont propres. De nombreux pays voisins reconnaissent cette profession différemment, il y a espoir de voir arriver cette évolution également en France.
Selon Alain Rouschmeyer, être architecte, architecte d’intérieur et designer à la fois est avantageux pour un professionnel. Il a insisté sur le fait que ces domaines sont complémentaires. Une fois baignés dans ces métiers, nous pouvons remarquer que ces activités touchent directement à l’agencement d’un bâtiment. Comme l’architecte conçoit librement des projets, les services proposés par l’architecte d’intérieur et le designer peuvent être cumulés à celui de l’architecte.