Être une petite fille noire dans les années 1980 en Lorraine puis en Alsace, c’était souvent se retrouver seule en recherche de lien social. Pour Julia Belluccini, cet apprentissage de la vie a été déterminant dans son choix de carrière. Nous l’avons rencontrée.
Le besoin d’établir un lien avec l’autre et la nécessité d’accueillir la différence l’ont amenée très jeune, dès l’adolescence, à choisir de travailler dans un Établissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD). Sa rencontre avec ces personnes dans leur dernier lieu de vie a été fondateur dans sa décision de devenir psychologue. Cela a enraciné en elle l’importance des relations humaines et d’une écoute pour toutes et tous, même les plus invisibles d’entre nous.
Après l’obtention de son diplôme de psychologue en 2008, Julia Bellucini exerce en milieu hospitalier. En 2018, elle décide de proposer des consultations en libéral à Strasbourg, à domicile et à distance. Toujours animée par les mêmes valeurs et la même passion, elle a voulu créer un espace où puissent se dire les pensées les plus fragiles, les plus honteuses. Un lieu où on peut être soi-même, se dévoiler et être reconnu dans sa différence et sa vulnérabilité.
Quelles sont les principales différences entre un psychologue et un psychothérapeute ?
Depuis 2010, une loi régule le titre de psychothérapeute. En effet, jusqu’alors n’importe qui pouvait se dire psychothérapeute. Le titre de psychothérapeute est accordé aux médecins, psychiatres ou psychologues. Ils doivent donc s’inscrire sur le registre ADELI de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de leur région et justifier d’une formation en psychopathologie et d’un stage pratique.
Pour la plupart des psychologues, ces stages sont effectués en cours de formation. Ainsi, un psychologue est un psychothérapeute (s’il en a demandé le titre), mais un psychothérapeute peut être médecin, psychiatre ou psychologue. Actuellement c’est le titre de psychopraticien qui n’est pas régulé par l’état.